« Déconseiller de venir en Italie, ça n’a aucun sens »

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Le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, à Rome, le 4 février.
Le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, à Rome, le 4 février. Domenico Stinellis / AP

Luigi Di Maio est ministre italien des affaires étrangères depuis septembre 2019. Il a dirigé jusqu’en janvier le Mouvement antisystème 5 étoiles. Mais ce dernier accumule les revers électoraux depuis son accession au pouvoir en juin 2018, d’abord en coalition avec la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), puis associé au Parti démocrate (Centre gauche). M. Di Maio a reçu Le Monde à la veille du sommet franco-italien de Naples, jeudi 27 février.

Dans le contexte du coronavirus, qu’attend l’Italie de ses partenaires, et en premier lieu de la France ?

Nous remercions le gouvernement français et Emmanuel Macron pour leur venue à Naples, en ce moment difficile. C’est un geste de proximité avec l’Italie, en même temps qu’un signal envers la communauté internationale.

Avant cela, il y a eu, mardi après-midi, la visite des ministres de la santé des pays voisins de l’Italie, à Rome, qui a permis d’expliquer tout ce que nous avons fait. Nous avons pu rappeler que le virus est en grande partie circonscrit à une zone de 47 000 habitants, dans la province de Lodi, plus un deuxième foyer en Vénétie, celui de Vo Euganeo. Tous les cas qu’on retrouve dans le pays, jusqu’en Sicile, sont liés à ces deux foyers.

Ce que nous essayons d’expliquer, c’est que ça n’a aucun sens de déconseiller de venir dans l’ensemble du pays, ou dans une région comme le Frioul-Vénétie-Julienne, qui n’est pas touchée. Même, ça ne sert à rien de déconseiller la Lombardie dans son ensemble. Côme est à une centaine de kilomètres de Lodi… Tant que nous mettons nos enfants à l’école, ça veut dire que tout va bien. Les malades que nous trouvons, nous les mettons en quarantaine et nous les soignons. Car on guérit du coronavirus.

C’est un travail qui est compliqué par le fait que nous n’avons pas trouvé le patient zéro. Mais ce problème existera sans doute ailleurs, car l’absence de symptômes et le fait qu’on peut se sentir bien et avoir le virus compliquent tout. Pour l’heure, ces onze communes représentent moins de 0,1 % du territoire.

Que répondez-vous à ceux qui préconisent de suspendre les accords de Schengen ?

« Nous avons été très meurtris par les déclarations de Marine Le Pen, qui a affirmé que l’on devait fermer les frontières »

Nous avons été très meurtris par les déclarations de Marine Le Pen, qui a affirmé que l’on devait fermer les frontières. Alors qu’elle a toujours affirmé sa proximité avec nous, et en particulier avec un certain parti [la Ligue de Matteo Salvini, extrême droite]… nous sommes dans la position d’un pays victime des souverainistes d’un autre Etat.

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