Début de procès sous tension pour le suspect du meurtre de Chemnitz

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Un réfugié syrien est accusé d’avoir tué un Allemand en août 2018. L’événement avait déclenché des manifestations xénophobes.

Par Cécile Boutelet Publié aujourd’hui à 11h24

Temps de Lecture 3 min.

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Devant l’entrée du tribunal de Dresde, le 18 mars.
Devant l’entrée du tribunal de Dresde, le 18 mars. Jens Meyer / AP

Pour des raisons de sécurité, le procès du meurtre de Daniel H. ne s’est pas ouvert à Chemnitz (Saxe), lieu du drame, mais à Dresde, capitale régionale. Les audiences se tiennent dans une salle à l’écart du centre-ville, placée sous haute sécurité. Les autorités voulaient à tout prix éviter que les événements de l’été dernier ne se reproduisent.

A la suite de la mort violente de Daniel H., un Allemand âgé de 35 ans, tombé sous des coups de poignard, dans la nuit du 26 août 2018, deux réfugiés avaient été mis en cause. L’événement avait déclenché une série de manifestations xénophobes dans la ville, incluant des groupes d’extrême droite violents. L’affaire avait provoqué une vague d’émotion dans le pays et une grave crise politique à Berlin.

Dossier fragile

C’est le procès d’un de ces deux réfugiés qui a débuté lundi 18 mars à Dresde. Le second suspect, un jeune Irakien, a pris la fuite et n’a jamais été retrouvé. Au vu de la première journée d’audience, la procédure sera longue et difficile. L’issue du procès, qui se déroule sous haute tension politique, est tout sauf acquise, tant le dossier est fragile. L’accusé est un jeune Syrien de 23 ans nommé Alaa S., coiffeur de profession, qui clame son innocence depuis le début de l’affaire.

Il est soupçonné d’avoir assassiné, lors d’une rixe, Daniel H., mais aussi d’être l’auteur de coups de couteau sur un autre homme, Dimitri M., qui s’est constitué partie civile. Mais les preuves manquent. Dès l’ouverture du procès, lundi, les avocats du suspect ont relevé « les contradictions flagrantes du dossier ». Ils réclament l’arrêt des poursuites et la levée du mandat d’arrêt à l’encontre de leur client.

La première journée du procès n’a pas permis de clarifier la situation. Dimitri M., 38 ans, entendu comme témoin dans l’après-midi, n’a pas identifié l’accusé sur les photos qui lui ont été présentées. Il a seulement reconnu deux autres personnes ayant participé à la rixe mortelle. Du reste, il n’est même plus sûr des dépositions faites à l’époque à la police, et ne garde que de vagues souvenirs de la nuit en question. Rien qui puisse identifier formellement le Syrien. Le parquet cherche à montrer que la rixe a été initiée par l’Irakien aujourd’hui en fuite et a dégénéré, et que les deux réfugiés ont agi de concert.

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