de nouvelles frappes sur Gaza dans la nuit, réunion de l’Assemblée générale de l’ONU

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A Rafah, dans la bande de Gaza, jeudi 20 mai 2021.

La diplomatie internationale s’active jeudi 20 mai sur le terrain et en coulisses pour tenter de mettre un terme à l’escalade militaire meurtrière entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, ce micro-territoire palestinien de deux millions d’habitants sous blocus israélien, après de nombreux bombardements.

L’Assemblée générale de l’ONU doit se réunir à 16 heures, au niveau ministériel. Le cabinet de sécurité israélien, auquel participeront notamment le premier ministre Benyamin Nétanyahou et les principaux responsables sécuritaires du pays, se réunit pour sa part dans la soirée afin de discuter d’un possible cessez-le-feu, ainsi que l’ont indiqué des sources officielles.

Après l’appel du président américain, Joe Biden, en faveur d’une « désescalade » immédiate dans ces affrontements qui ont fait au moins 240 morts en dix jours (en grande majorité des Palestiniens) et le refus de Washington de soutenir une résolution de la France à l’ONU, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, est arrivé dans la matinée à Tel-Aviv. M. Maas a soutenu que les frappes israéliennes à Gaza relevaient du « droit à l’autodéfense », tout en appelant à une cessation rapide des hostilités. Il est attendu dans la soirée à Ramallah, en Cisjordanie occupée, pour un entretien avec le président palestinien, Mahmoud Abbas.

La chancelière allemande, Angela Merkel, s’est déclarée jeudi favorable à des « contacts indirects » avec le Hamas (classé comme « terroriste » par l’Union européenne), indispensables selon elle pour aboutir à un cessez-le-feu avec Israël.

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D’intenses pourparlers sont aussi menés par l’Egypte, pays limitrophe d’Israël et de la bande de Gaza, afin de remettre sur les rails la trêve fragile qui était en vigueur ces dernières années.

« Nous nous attendons à un retour au calme dans les prochaines heures, ou demain [vendredi], mais cela dépend de l’arrêt de l’agression des forces d’occupation à Gaza et à Jérusalem », a affirmé un haut responsable du Hamas. « Mais il n’y a rien de définitif pour le moment », a ajouté cette source, indiquant par ailleurs que le Qatar, émirat finançant l’aide apportée à Gaza et dans lequel vit le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, était au cœur « d’intenses » tractations. L’émissaire onusien pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, était justement au Qatar, où il doit rencontrer Ismail Haniyeh, ont indiqué des sources diplomatiques.

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  • Réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’homme

Le Conseil des droits de l’homme se réunira la semaine prochaine en session extraordinaire, ont annoncé jeudi les Nations unies. La réunion, prévue le 27 mai, est organisée à la demande du Pakistan (en sa qualité de coordonnateur de l’Organisation de la coopération islamique) et des autorités palestiniennes, qui ont réuni suffisamment de signatures sur les 47 pays membres du Conseil, a indiqué l’ONU dans un bref communiqué. Lors de cette réunion, les pays examineront la « grave situation des droits humains » dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est, a-t-il été précisé.

Depuis sa création, en juin 2006, le Conseil des droits de l’homme a déjà tenu 29 sessions extraordinaires destinées à réagir à des situations d’urgence, dont plusieurs ont condamné Israël, notamment sur la situation à Gaza. La précédente réunion extraordinaire portant sur la détérioration de « la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés » remonte à mai 2018. Et la première session extraordinaire du Conseil, le 5 juillet 2006, portait elle aussi sur la détérioration de la situation.

Dans une série de tweets, l’ambassadrice d’Israël auprès de l’ONU à Genève, Meirav Shahar, a dénoncé une convocation qui « témoigne de l’ordre du jour clairement anti-israélien de cette instance » et a appelé les Etats membres à s’opposer à la réunion. « Ceux qui soutiennent cette réunion ne font que récompenser les actions du Hamas, une organisation terroriste », a-t-elle accusé.

  • Territoires palestiniens : besoins sanitaires d’urgence de 7 millions de dollars

Pour répondre à la crise sanitaire – accrue – en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, le bureau de l’OMS pour la Méditerranée orientale estime, dans un « appel d’urgence », que les besoins « pour une réponse complète » sont de 7 millions de dollars (5,73 millions d’euros) sur les six prochains mois, afin de financer notamment l’envoi de fournitures médicales essentielles dans les territoires palestiniens.

Selon l’OMS, il est nécessaire d’y envoyer du matériel de chirurgie traumatologique, mais aussi de lutte contre l’épidémie de Covid-19. L’organisation internationale recommande aussi des « formations pour les personnels médicaux » (afin de gérer le grand nombre de blessés), des aides pour le secteur de la santé mentale, ou encore l’envoi de personnels spécialisés.

L’organisation souligne que « 42 personnels de santé ont été blessés et 24 hôpitaux ou centres de santé ont été endommagés ». A Gaza, le seul laboratoire menant des tests de dépistage du Covid-19 a été touché lundi par une frappe israélienne. Selon le ministère de la santé, les frappes en cours ne permettent pas à ses équipes de faire le suivi des personnes infectées par le coronavirus ni de poursuivre la campagne de vaccination.

  • Une famille palestinienne décimée, des tirs de roquette sur Israël

Ce cycle de violences entre Israël et Gaza a été déclenché après les tirs par le Hamas de salves de roquettes vers l’Etat hébreu le 10 mai, en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors de heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de Jérusalem, dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé par Israël depuis plus de cinquante ans.

Depuis dix jours, l’armée israélienne pilonne la bande de Gaza, où la population locale vit de jour et de nuit sous le tonnerre de la guerre, selon des équipes de l’AFP sur place. Israël a « profité » de la situation, a indiqué mercredi un responsable militaire israélien, pour « réduire les capacités » militaires du Hamas.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les avions de combat ont frappé les résidences d’au moins six dirigeants du Hamas, selon l’armée israélienne, tandis que le mouvement islamiste a revendiqué jeudi matin des tirs de mortier, de roquettes et d’artillerie après quelques heures de pause – notamment une salve nourrie en direction de la ville de Beer-Sheva (sud d’Israël).

Un peu plus tôt, à Gaza, une famille palestinienne a été décimée à Deir al-Balah. Eyad Saleha, en fauteuil roulant, Amani, sa femme enceinte, et Nagham, leur fille de trois ans, ont péri dans un raid sur la bande de Gaza, selon les autorités locales.

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La Croix-Rouge a estimé que les populations à Gaza et en Israël avaient un « besoin urgent de répit », ajoutant dans un communiqué avoir informé Israël et le Hamas qu’à partir de jeudi son personnel se déplacerait « pour apporter une réponse aux besoins urgents ». « Il est de la responsabilité des deux parties de nous faciliter de tels mouvements ». Depuis le début des affrontements, le 10 mai, au moins 227 Palestiniens, incluant une soixantaine d’enfants et des combattants du Hamas, ont péri dans les frappes israéliennes, tandis que 12 personnes ont perdu la vie en Israël, les mouvements palestiniens de Gaza ayant tiré plus de 4 000 roquettes vers le territoire israélien.

Le Monde avec AFP

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