Dans sa chasse au Hamas, Israël a détruit de nombreuses infrastructures civiles de Gaza

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A Gaza, le 15 mai.

Pendant les onze jours qu’a duré la guerre entre le Hamas et Israël, rares sont les Palestiniens de la bande de Gaza à s’être aventurés à l’extérieur de leur domicile. A l’exception de ceux que la proximité des bombardements a obligés à fuir ou de ceux que l’armée israélienne a prévenus d’une frappe imminente, la plupart des habitants de l’enclave sont restés entre quatre murs, recroquevillés dans la pièce la plus sûre de leur maison ou de leur appartement, à prier pour que le déluge de fer et de feu les épargne. « J’ai peur de ne pas reconnaître Gaza si je mets un pied dehors », expliquait Leïla Barhoum, une employée de l’ONG humanitaire Oxfam, quelques heures avant l’annonce du cessez-le-feu.

Désormais libérés de la peur des bombardements, les Gazaouis découvrent un spectacle à la fois effarant et tristement familier. Le territoire côtier, en crise humanitaire permanente du fait du blocus auquel il est soumis depuis 2007, date de la prise du pouvoir du Hamas, sort exsangue de cette nouvelle guerre, la quatrième depuis 2008. Dans son empressement à démanteler l’appareil militaire de son adversaire – notamment ses tunnels et ses sites de tirs de roquettes – et à offrir au gouvernement de Benyamin Nétanyahou une preuve de victoire décisive, l’armée israélienne a détruit ou endommagé de nombreuses infrastructures civiles.

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Selon les décomptes des Nations unies, 24 centres de santé ont été touchés par les bombardements, ainsi que 50 établissements éducatifs. Trois usines de désalinisation d’eau, servant 400 000 habitants, ont été mises hors service. Le seul laboratoire de dépistage du Covid-19, la clinique Rimal, dans le centre de Gaza, a volé en éclats lorsqu’un missile a frappé une rue adjacente. Les bureaux du Croissant-Rouge qatari ont été dévastés.

« Aussi éprouvant que la guerre de 2014 »

Selon le ministère de l’habitat de Gaza, 162 bâtiments résidentiels ont été anéantis par les tirs israéliens. Si l’armée a fréquemment prévenu leurs occupants avant de passer à l’action, leur laissant quelques dizaines de minutes pour évacuer les lieux en catastrophe, cela n’a pas toujours été le cas. Une dizaine de familles de Gaza ont été décimées par les frappes, à l’instar des Al-Kolak et Al-Aouf.

Ces deux clans ont perdu 44 de leurs membres, du nourrisson à l’aïeul, dans l’écroulement des trois bâtiments où ils vivaient, dans le centre de Gaza, rue Al-Wehda, dans la nuit de samedi 15 à dimanche 16 mai, un moment où le pilonnage s’apparentait à un « tremblement de terre » selon des témoins joints sur place. La veille, 10 personnes de la famille Abu Hatab avaient péri dans l’explosion de leur habitation de trois étages, dans le camp de réfugiés de Chati. En tout, les bombardements israéliens ont fait 230 morts, dont 64 enfants et 39 femmes, et 1 630 blessés, dont une cinquantaine sont dans un état critique.

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