Dans l’Himalaya, les alpinistes Tom Ballard et Daniele Nardi demeurent introuvables

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Des missions de reconnaissance menées par l’armée pakistanaise, jeudi, n’ont pas permis de les localiser sur les versants du redouté sommet Nanga Parbat.

Par Patricia Jolly Publié aujourd’hui à 18h44

Temps de Lecture 2 min.

Vue du Nanga Parbat, qui culmine à 8 126 mètres d’altitude.
Vue du Nanga Parbat, qui culmine à 8 126 mètres d’altitude. GOHAR ABBAS / AFP

Malgré deux survols de reconnaissance des flancs du Nanga Parbat (8 126 mètres) par des hélicoptères de l’armée de l’air pakistanais, les alpinistes britannique et italien Tom Ballard et Daniele Nardi – dont on est sans nouvelles depuis le 24 février et une liaison téléphonique de M. Nardi avec son épouse – restaient introuvables, jeudi 28 février. La tombée du jour a interrompu les recherches qui devraient s’intensifier le 1er mars, et les appareils ont rallié leur base de Skardu.

Respectivement âgés de 29 et 42 ans, les deux grimpeurs tentent l’ascension hivernale de ce sommet himalayen qui compte parmi les quatorze plus hauts du globe. Sur cette même cime, surnommée la « montagne tueuse », l’alpiniste française Elisabeth Revol, 39 ans, a été secourue in extremis, il y a treize mois, par une cordée polonaise acheminée depuis le camp de base du K2 (8 611 mètres), tandis que son partenaire, le Polonais Tomek Mackiewicz, 43 ans, y a perdu la vie.

Jeudi, les pilotes militaires ont déposé au camp de base du Nanga Parbat les alpinistes pakistanais Ali Sadpara, Imtiaz Hussain et Dilawar Hussain, fins connaisseurs de la région et prêts à former une cordée de secours dès que Tom Ballard et Daniele Nardi seront localisés. En un exercice extrême, les hélicoptères se sont ensuite hissés à 7 000 mètres d’altitude pour scruter le redoutable éperon Mummery, situé sur le versant du Diamir (face ouest), qu’a emprunté la cordée. Ils sont progressivement redescendus jusqu’à environ 5 100 mètres d’altitude. Mais en dépit d’un total de trois heures et demie de mission, ils n’ont trouvé aucune trace des deux grimpeurs.

Une tente aperçue vers 5 500 mètres

Seule une tente de couleur rouge orangé, quasi ensevelie sous la neige, a été aperçue vers 5 500 mètres d’altitude – probablement celle du camp intermédiaire numéro 3. Le 22 février, lors d’une liaison par téléphone satellite avec le camp de base, Tom Ballard et Daniele Nardi avaient indiqué redescendre du camp 4 vers le camp 3 et se trouver à environ 6 130 mètres d’altitude.

L’espace aérien pakistanais étant fermé depuis le 27 février pour cause de vives tensions entre l’Inde et le Pakistan dans la zone très disputée du Cachemire, l’armée fait une exception pour rechercher les deux grimpeurs disparus.

Himalayiste chevronné, Daniele Nardi a déjà gravi le Nanga Parbat en été, ainsi que l’Everest (8 848 mètres), le Broadpeak (8 047 mètres), le K2 (8 611 mètres), le Shishapangma (8 027 mètres) et le Cho Oyu (8 201 mètres). Cette expédition est sa cinquième tentative d’accéder au sommet du Nanga Parbat en hiver, une performance réalisée pour la première fois début 2016 par son compatriote Simone Moro, l’Espagnol Alex Txikon et le Pakistanais Ali Sadpara.

Fils de la célèbre alpiniste écossaise Alison Hargreaves disparue à l’âge de 33 ans, en 1995, lors de sa redescente du K2 au Pakistan, Tom Ballard a gravi en solitaire les six plus grandes faces nord des Alpes (Grand Sommet de Lavaredo, Pizzo Badile, Cervin, Grandes Jorasses, Petit Dru et Eiger), durant l’hiver 2014-2015 : une première.

Patricia Jolly

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