Dans les rues de Hongkong, on veut désormais faire tomber la chef de l’exécutif

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Un nombre record de manifestants s’est mobilisé, dimanche 16 juin, pour réclamer le retrait total de la loi d’extradition qui a été simplement « suspendue ».

Par Publié aujourd’hui à 20h16, mis à jour à 20h37

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Manifestation dans les rues de Hongkong, dimanche 16 juin.
Manifestation dans les rues de Hongkong, dimanche 16 juin. ATHIT PERAWONGMETHA / REUTERS

La « marche noire » du dimanche 16 juin a fait descendre dans la rue deux millions de personnes, selon les estimations des organisateurs en fin de journée. Il s’agissait pour les participants à cette nouvelle marche de réitérer la demande de retrait total de la loi d’extradition, notamment vers la Chine, qui avait déjà mobilisé plus d’un million de personnes, dimanche 9 juin. Les manifestants demandent désormais aussi et avant tout la démission de leur chef de l’exécutif, Carrie Lam, en poste depuis deux ans pour un mandat de cinq.

Cette participation bat tous les records des manifestations de l’histoire de Hongkong, qui compte à peine plus de 7 millions de personnes mais où, depuis une quinzaine d’années, manifester est presque devenue une tradition.

Quand la nuit est tombée sur les grandes artères qui longent, d’est en ouest, la rive nord de l’île de Hongkong, entièrement vidées de trafic mais bien éclairées par la quasi pleine lune, ils étaient encore des dizaines de milliers de jeunes à ne pas vouloir rentrer chez eux, mais à prendre leurs quartiers comme il y a cinq ans, autour du tunnel de Harcourt Road qui sépare la mer des immeubles du gouvernement, dans une ambiance de festival d’été plutôt que de coup d’État, même si la principale revendication des participants est désormais bel et bien de faire tomber leur leader.

Dans les rues de Hongkong, dimanche 16 juin.
Dans les rues de Hongkong, dimanche 16 juin. DALE DE LA REY / AFP

À onze heures du soir, le front civil des droits de l’homme (CHRF), organisateur de la manifestation, a annoncé le taux de participation historique et a moqué les excuses de Carrie Lam, transmises par un laconique communiqué quelques heures plus tôt. « Elle a même insisté sur le fait qu’elle continuerait de servir les Hongkongais ! C’est une insulte totale ! Les Hongkongais ne vont pas accepter cela », a déclaré, tonitruant, Jimmy Sham, le délégué général du CHRF.

Appel à la grève générale lundi

Le front a alors réitéré ses exigences : l’abandon total et définitif de la loi d’extradition – que l’exécutif a décidé, samedi, de « suspendre » -, un rapport sur la prise de décision de tirer sur les manifestants lors des rassemblements du mercredi 12 juin, la libération et l’annulation des charges pour tous les manifestants arrêtés suite aux mêmes événements, la rétraction du terme d’émeutiers pour les manifestants et, surtout, la démission de Carrie Lam.

Lire aussi Hongkong : l’exécutif annonce la « suspension » du projet de loi controversé

Porté par le succès populaire de cette journée historique, le front a relancé l’idée de la grève générale pour lundi 17 juin alors qu’il l’avait annulée samedi, estimant alors que son but initial – bloquer le Parlement- n’avait plus lieu d’être, puisque le Parlement ne toucherait plus à ce texte dans les semaines, voire mois ou années à venir. Le nouvel objectif de cette révolte étant désormais de faire tomber Carrie Lam, tous les modes d’action disponibles ont été reconsidérés…

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