Dans les coulisses de la France China Foundation, pépinière à élites entre Paris et Pékin

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Publié aujourd’hui à 00h34

A 180 kilomètres de Shanghaï, Hangzhou. En pleine expansion, la ville se veut l’une des incarnations de la Chine prospère du XXIe siècle. Derrière les vitres de leur car, les « young leaders » découvrent les gratte-ciel futuristes, mais aussi le lac de l’Ouest, carte postale de la Chine traditionnelle. Cette journée d’octobre 2014 était chargée : visite du siège du géant du commerce en ligne Alibaba et rencontre avec le célèbre architecte Wang Shu.

Au crépuscule, les moins fatigués ont continué leur exploration de la nuit chinoise. Parmi eux, les fringants députés (Les Républicains, LR) Edouard Philippe et Franck Riester, leur collègue socialiste Jérôme Guedj et le jeune patron de Radio France, Mathieu Gallet. La joyeuse troupe, très masculine, enchaîne les ganbei (« toasts ») dans les bars locaux, avant d’aller chanter dans un karaoké.

Bravaches, ils jurent que « ce qui s’est passé en Chine restera en Chine ». Mais certains se repassent encore les vidéos « collector » de cette mémorable soirée. « Elles valent de l’or, s’esclaffe l’un d’eux. Edouard était l’un des plus drôles et [l’un des plus] désinhibés… »

Comme une trentaine de jeunes Français et Chinois, pour la plupart issus du monde politique ou des affaires, Edouard Philippe a fait partie de la première promotion des young leaders de la France China Foundation (FCF), créée en 2013 par le diplomate Emmanuel Lenain, le financier Nicolas Macquin, le dirigeant associatif Arnaud Ventura (cofondateur, avec Jacques Attali, de PlaNet Finance) et l’écrivaine Shan Sa. Un club inspiré de la French-American Foundation, imaginée par Valéry Giscard d’Estaing en 1976 pour resserrer les liens transatlantiques.

Un « réseau puissant » où « se fabrique l’influence »

L’objectif est le même : rapprocher les élites des deux pays. « Une manière d’humaniser les relations franco-chinoises, d’établir des liens de façon moins formelle. Il y a des cadres du Parti [communiste, PCC], mais aussi des gens du monde des affaires, des artistes et des journalistes », résume Arnaud Favry, young leader 2016-2017, haut cadre chez bioMérieux.

En 2013, le très en vue secrétaire général adjoint de l’Elysée Emmanuel Macron est lui aussi recruté pour faire partie de l’aventure. Trop occupé, il renonce à participer au programme aux côtés de Benoît Ribadeau-Dumas, futur directeur de cabinet d’Edouard Philippe à Matignon, Chantal Jouanno, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, Edouard Tétreau, essayiste, Matthias Fekl, alors ministre de François Hollande, Magda Danysz, galeriste, ou encore Merieme Chadid, exploratrice.

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