dans les capitales européennes, des métros vides, des poèmes et des fleurs pour égayer le confinement

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People play pots during a flash mob launched throughout Italy to bring people together and try to cope with the emergency of coronavirus, at the Garbatella neighborhood, in Rome, Friday, March 13, 2020. Italians have been experiencing yet further virus-containment restrictions after Premier Giuseppe Conte ordered restaurants, cafes and retail shops closed after imposing a nationwide lockdown on personal movement. For most people, the new coronavirus causes only mild or moderate symptoms. For some it can cause more severe illness. (Cecilia Fabiano/LaPresse via AP)

CECILIA FABIANO / LAPRESSE VIA AP

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Publié aujourd’hui à 05h35, mis à jour à 07h00

Rues désertes, cafés et restaurants fermés, écoles silencieuses, files d’attente devant les magasins d’alimentation, touristes envolés : en l’espace de quelques jours seulement, les capitales européennes, en confinement ou pas (encore), ont été plongées, les unes après les autres, dans l’inconnu. De Rome à Varsovie, Vienne ou Madrid, les populations sont en état de sidération.

  • A Rome, des tenues de jogging pour sortir

C’est un voyage immobile, dont les premiers jours paraissent chacun durer une semaine. A Rome, le 9 mars, les cafés étaient encore ouverts mais toutes les réunions publiques et privées étaient prohibées. Les masques commençaient à se généraliser, les commerçants servaient gantés. On se regroupait encore dans les rues désertes mais déjà on ne s’embrassait plus. Les Romains étaient encore sous le coup de la sidération, de l’incrédulité. Le soir même, la ville passait en « zone rouge » : pour circuler, obligation de produire une « autocertification » censée attester de sérieuses raisons pour être dehors. Puis d’autres fermetures ont été décrétées.

Devant la fontaine Trevi à Rome, le 16 mars.
Devant la fontaine Trevi à Rome, le 16 mars. FILIPPO MONTEFORTE / AFP

Le temps paraît suspendu. Même les photos des lieux touristiques désertés, qu’on s’échangeait frénétiquement au début, ne font plus recette. Désormais on vit au rythme des discussions sur les réseaux sociaux, dans une ambiance d’irréalité permanente.

Le réel, lui, se manifeste chaque soir à 18 heures, au moment des bilans de la protection civile. Le 9 mars au soir, le pays comptait un peu moins de 500 morts. Une semaine après, leur nombre dépassait 2 000.

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En quelques jours, une nouvelle normalité s’est installée, faite de rites un peu exotiques – la queue à l’extérieur des magasins, la liste de courses qu’on envoie par SMS au maraîcher, attendant son « OK » afin d’éviter les regroupements – et d’impressions déplaisantes – le sentiment d’être en faute dès qu’on sort de chez soi.

Pourquoi est-on autorisé à sortir courir mais pas à marcher (même vite) ? Pourquoi peut-on sortir son chien mais pas son enfant ? La discussion est infinie, inutile. Peu à peu, on intériorise les contraintes, on s’accoutume à ne plus croiser personne. La discipline collective s’installe, et elle est presque unanimement respectée.

Les journées se ressemblent, du lundi au dimanche, alors que le printemps arrive doucement sur la ville. Chaque jour apporte sa nouvelle limitation (un commerce qui ferme, une interdiction aux contours flous). Dans les files d’attente, la distance moyenne entre les clients s’accentue toujours un peu plus – mardi 17 mars au matin, devant la boulangerie, il fallait compter trois bons mètres pour ne pas se voir rappeler à l’ordre.

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