dans le Nord-Est, les inconnues du grand retour du régime de Bachar Al-Assad

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L’armée est entrée mercredi dans Kobané, symbole de la résistance kurde à l’EI. Si les autorités locales assurent que l’accord avec Damas est exclusivement militaire, les incertitudes demeurent.

Par et Publié aujourd’hui à 03h37

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Des soldats syriens brandissent le portrait du président Bachar Al-Assad après s’être déployés dans la ville de Manbij, le 15 octobre.
Des soldats syriens brandissent le portrait du président Bachar Al-Assad après s’être déployés dans la ville de Manbij, le 15 octobre. AFP

La ville qui était le symbole de la résistance acharnée des Kurdes à l’organisation Etat islamique (EI) est depuis mercredi 16 octobre l’emblème du grand retour du régime Assad dans le nord-est syrien.

En début de soirée, un convoi de bus et de camions remplis de combattants pro-Damas a pénétré dans Kobané. Ce détachement a récupéré le contrôle de la localité des mains des Forces démocratiques syriennes (FDS), la milice à dominante kurde, qui était maître des lieux depuis sa victoire sur les djihadistes en janvier 2015.

Selon les images tournées sur place et diffusées sur les réseaux sociaux, l’entrée des forces loyalistes a suscité beaucoup de bruit mais assez peu de ferveur. Un petit nombre d’habitants seulement sont sortis sur le passage des véhicules, qui, à défaut d’acclamations, ont abusé de sirènes et de coups de klaxons.

Ce n’est qu’à contrecœur, sous la pression de l’offensive turque déclenchée il y a une semaine, et du retrait des forces américaines, ordonné par Donald Trump, que Kobané, comme toutes les cités kurdes du nord-est syrien, s’est résolu à ce transfert de pouvoir.

Lire aussi En Syrie, « l’urgence pousse les Kurdes à se tourner vers Assad et la Russie »

Le mouvement a débuté le 11 octobre, par un accord patronné par la Russie, entre le PYD (Parti de l’union démocratique), chef de l’enclave semi-autonome kurde, et le gouvernement de Damas. Et depuis ce jour, chaque heure qui s’écoule accroît l’étendue du terrain reconquis par les loyalistes dans la Djezireh (l’île en arabe), le surnom de la zone, bordée par l’Euphrate à l’ouest et le Tigre à l’est. A la manière d’un jeu de domino, les villes et villages qui parsèment cet immense paysage de steppes et qui échappaient au pouvoir central depuis parfois huit ans, retombent l’une après l’autre dans son escarcelle.

Barrer la route des troupes turques et de leurs affidés

Avant Manbij, l’armée régulière avait investi Tal Tamer et Aïn Issa, deux verrous qui commandent les axes routiers est-ouest et nord-sud de la région. Le régime est également de retour dans la ville de Tabka, en bordure du lac Assad et du barrage qui le ferme, la plus importante installation hydroélectrique du pays. La base aérienne située à proximité, reprise elle aussi par l’armée syrienne, avait vu le massacre, en août 2014, de plus d’une centaine de soldats par des combattants de l’EI.

Les forces gouvernementales se sont aussi déployées à une dizaine de kilomètres au nord de Manbij, carrefour commercial, entre Alep et Rakka. Des blindés ont pris position sur la rive droite de la rivière Sajjour, aux côtés des FDS, de façon à barrer la route des troupes turques et de leurs affidés, situés de l’autre côté du cours d’eau. Si des accrochages entre les deux bords ne sont pas à exclure, une confrontation ouverte semble peu probable, Moscou, nouveau maître du jeu en Syrie, ayant qualifié ce scénario d’« inacceptable ».

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