dans l’Arizona, les Latinos se sentent délaissés

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Donald Trump lors d’un meeting de campagne, le 14 septembre à Phoenix, Arizona.

Joe Biden est plus qu’attendu. A ce stade de la campagne, Donald Trump a déjà visité l’Arizona à cinq reprises et il avait annoncé une sixième visite lundi 5 octobre, reportée bien sûr en raison de son hospitalisation. Une demi-douzaine de ses proches se sont succédé dans l’Etat en septembre. Mais, côté démocrate : le désert. Aucune visite depuis les primaires.

Pourtant, si l’on en croit les sondeurs, l’Arizona est l’un des six ou sept Etats du « champ de bataille » qui vont faire la décision le 3 novembre. Sept millions d’habitants, une démographie en pleine évolution et un électorat latino qui s’affirme. Avec onze grands électeurs, l’Arizona est censé être le pare-feu de Donald Trump. Un espoir de se rétablir, s’il perd le Wisconsin ou le Michigan par exemple.

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Première visite prévue le 8 octobre

L’ancien vice-président a finalement annoncé une visite pour le 8 octobre, en compagnie de Kamala Harris, qui sera dans l’Ouest pour le débat des vice-présidents, la veille dans l’Utah. L’Arizona n’a plus voté pour un président démocrate depuis 1948 (c’était pour Harry Truman), à une exception près : en 1996, Bill Clinton l’avait emporté, avec 46 % des voix seulement, mais il y avait trois candidats. Jusqu’en 2018, l’Etat était encore solidement républicain. L’Arizona est la terre de Barry Goldwater, le père des libertariens anti-Etat et des « minutemen », les miliciens qui patrouillent à la frontière. C’est aussi la terre du shérif Joe Arpaio, une caricature de la loi et l’ordre et, surtout, du profilage racial. L’octogénaire espérait encore être élu sénateur en 2018 après avoir été amnistié par Donald Trump.

En 2016, le milliardaire républicain l’avait emporté de 3,5 points sur Hillary Clinton, avec un score de 48,1 %. Rien de très glorieux : de George W. Bush en 2004, à Mitt Romney en 2012 et bien sur John McCain, lui-même élu de l’Arizona en 2008, tous ses prédécesseurs avaient dépassé 54 % des voix. Mais au moins l’Etat du Grand Canyon était resté « rouge ». A moins d’un mois du scrutin du 3 novembre, les sondages donnent tous un court avantage à Joe Biden. Et, côté Sénat, une avance confirmée à l’astronaute Mark Kelly, candidat au fauteuil de John McCain, mort en 2018. « On va peut-être avoir deux sénateurs démocrates, ce qui pour l’Arizona est de la folie », anticipe Lisa Magana, professeur de sciences politiques à l’université de l’Arizona.

L’Arizona évolue. L’Etat n’est plus aussi monolithique.

L’Arizona évolue. L’Etat n’est plus aussi monolithique. De nouveaux électeurs sont arrivés pour travailler dans les succursales des banques et entreprises technologiques qui s’étalent de plus en plus loin autour de Phoenix. En moyenne, 250 personnes s’installent chaque jour dans l’agglomération, et c’était avant la pandémie, qui dépeuple actuellement la Californie. Dans ces banlieues aisées, où l’on vit en tenue de yoga toute l’année, le vote républicain était automatique. Depuis 2018, ça n’est plus le cas. « Trump a perdu le vote des femmes diplômées d’études supérieures , explique la professeure Magana. Cette année, elles sont exaspérées par la mauvaise gestion de la pandémie et la fermeture des écoles ».

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