Cyril Ramaphosa qualifie de « trahison » les propos de Frederik De Klerk

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Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à Harare, au Zimbabwe, le 14 septembre 2019.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à Harare, au Zimbabwe, le 14 septembre 2019. ZINYANGE AUNTONY / AFP

Le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a qualifié de « trahison », jeudi 20 février, les déclarations du dernier président du régime de l’apartheid, Frederik De Klerk, niant que ce système ségrégationniste soit un crime contre l’humanité.

« L’apartheid est un crime contre l’humanité. C’était un crime contre le peuple opprimé de l’Afrique du Sud avant même d’être déclaré tel par les Nations unies », a dit M. Ramaphosa devant le Parlement, suscitant des applaudissements nourris. « J’irais même jusqu’à dire que, de mon point de vue, le nier est une trahison. »

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C’est la première fois que M. Ramaphosa s’exprimait sur le sujet depuis les commentaires faits par M. De Klerk la semaine dernière dans une interview à la radio-télévision publique SABC. L’ex-président, qui a depuis fait son mea culpa, avait provoqué une vive polémique en « niant » la gravité de l’apartheid, tombé officiellement en 1994.

« L’idée que l’apartheid ait été un crime contre l’humanité était et reste un projet de propagande lancé à l’initiative des Soviétiques, de leurs alliés de l’ANC [Congrès national africain, qui luttait contre le régime et est parvenu au pouvoir en 1994] et du Parti communiste pour stigmatiser les Sud-Africains blancs en les associant à de réels crimes contre l’humanité qui incluent généralement […] le massacre de millions de personnes », avait-il affirmé.

Ces propos ont déclenché une très vive polémique en Afrique du Sud, profondément meurtrie par des décennies de régime ségrégationniste où la majorité noire n’avait pas les mêmes droits que la minorité blanche. Les parlementaires du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) ont dénoncé la présence de M. De Klerk dans l’hémicycle, le 13 février, lors du discours annuel de la nation du président Ramaphosa.

Pur produit du régime de l’apartheid, Frederik De Klerk en avait précipité la chute en libérant en 1990 Nelson Mandela, héros de la lutte contre ce régime, avec qui il a partagé le prix Nobel de la paix en 1993.

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