Culte marginal en Europe, l’Eglise mormone investit en Italie

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L’Eglise de Jésus-Christ et des saints des derniers jours vient d’offrir à ses 26 000 fidèles italiens un temple monumental, son cent soixante-deuxième lieu de culte dans le monde.

Par Jérôme Gautheret Publié aujourd’hui à 03h30

Temps de Lecture 3 min.

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Le nouveau temple romain de l’Église de Jésus-Christ et des saints des derniers jours, le 14 janvier.
Le nouveau temple romain de l’Église de Jésus-Christ et des saints des derniers jours, le 14 janvier. JUSTIN KURZ / CHURCH OF TEMPLE CHRIST TEMPLES

LETTRE DE ROME

De loin, le bâtiment, posé au beau milieu d’un terrain de six hectares, dans la périphérie nord de Rome, a de faux airs de navette spatiale. Dans un pays où les églises sont, depuis toujours, au centre des villes, il s’agit, clairement, d’une innovation : pour rejoindre ce lieu de culte flambant neuf, impossible de se passer d’une voiture munie d’un bon GPS. Et même avec cela, on aura mis près d’une demi-heure, de ronds-points en bretelles d’autoroute, pour trouver l’entrée du complexe.

Bienvenue, donc, dans le nouveau temple romain de l’Eglise de Jésus-Christ et des saints des derniers jours – plus connue sous le nom d’Eglise mormone –, inauguré le 14 janvier, en présence de plusieurs de ses plus hauts dignitaires, dont deux de ses douze « apôtres ».

Pour ouvrir son cent soixante-deuxième lieu de culte dans le monde, ce mouvement religieux né aux Etats-Unis de la prédication de John Smith (1805-1844) n’a pas regardé à la dépense. A moins de vingt kilomètres de Saint-Pierre de Rome, il s’agissait de se montrer à la hauteur de la concurrence.

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Parc d’attractions

Tout autour du temple monumental, à côté des salles de conférence et autres lieux de réception, se déploie un parc luxueux, orné de fontaines géométriques et planté d’oliviers centenaires. Par endroits, l’ensemble évoquerait presque un parc d’attractions.

Tandis qu’on contemple, perplexe, à l’intérieur d’une grande salle de presse ultramoderne, une reconstitution en carton-pâte de maison toscane, avec faux paysages de collines en guise de papier peint, un stewart lance en chuchotant, l’air complice : « Vous aimez ? C’est pour nos visiteurs qui n’auront pas le temps de visiter l’Italie… »

Avec un petit groupe de curieux, on a pu visiter le saint des saints, sous la surveillance vigilante de Massimo De Feo, premier citoyen italien à avoir intégré les structures de direction de l’église mormone. Né à Tarente, dans les Pouilles, et baptisé à l’âge de 9 ans après une rencontre avec des missionnaires, selon sa biographie officielle, M. De Feo a grandi dans l’observance du culte mormon, avant de travailler pendant trente-deux ans, depuis Rome, pour le département d’Etat américain. Autant dire que c’est avec le plus grand flegme et sans jamais dévier de son script qu’il a délivré la bonne parole, tout au long du parcours.

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