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Le schéma d’endettement de divers secteurs économiques face aux banques commerciales n’est pas près de changer. Les statistiques fournies récemment par la Banque de Maurice (BoM) soulignent que le secteur hôtelier demeure toujours, et de loin, le plus endetté. Cela, avec un montant de Rs 38 milliards.
À lui seul, le secteur hôtelier, qui englobe également les activités liées aux bungalows, aux Guest Houses et autres campe- ments, représente presque 25 % de la totalité des prêts enregistrés par les institutions financières pour le compte des principales industries de Maurice. Crédits qui se chiffraient au 31 décembre 2018 à Rs 151 milliards.
La situation n’est pas certes nouvelle pour ce secteur. La BoM, plus particulièrement ses responsables, a plus d’une fois tiré la sonnette d’alarme sur la fragilité financière de l’hôtellerie. Ce qui a d’ailleurs poussé certains groupes hôteliers à restructurer leur endettement bancaire par le biais de levée de fonds sur le marché des capitaux.
C’est le cas pour le groupe Beachcomber, qui a réduit de Rs 1,3 milliard son endettement pour l’année 2017-18 à travers la conversion des Preferential Shares en actions ordinaires. Il a aussi réduit de Rs 3 milliards l’émission des obligations pour rembourser partiellement la dette existante.
Certes, il n’y a pas que l’hôtellerie qui est confrontée à l’endettement auprès des banques. Le secteur manufacturier est lui aussi exposé, avec un niveau qui reste inquiétant. Soit un endettement bancaire de Rs 22,7 milliards. Les entreprises engagées dans le textile et le prêt-à-porter y occupent la plus grosse part, avec près de 35 % de l’endettement du secteur.
La situation financière du pôle textile n’est pas nouvelle. Elle est le résultat, selon les spécialistes, de l’incapacité des entreprises de certaines tailles à s’imposer dans la nouvelle configuration du marché du textile à l’échelle internationale, avec de nouvelles exigences imposées par les donneurs d’ordre. Résultat des courses : une baisse des exportations et moins de rentrée d’argent pour les opérateurs, qui n’ont d’autre choix que de s’endetter auprès des banques pour éviter la fermeture.
Autre secteur fortement endetté : l’immobilier. Le boom immobilier des années 2000 avec l’avènement de l’Integrated Resort Scheme, du Real Estate Scheme et autres projets laisse toujours des séquelles financières. Notamment au niveau des banques qui ont prêté, durant cette période, des dizaines de millions de roupies à des promoteurs, qui peinent encore à trouver des preneurs pour les villas et espaces bureaux. Pour preuve : la BoM situe le niveau d’endettement de ce secteur à Rs 13 milliards.
Idem pour le secteur de la construction, qui a englouti des crédits de plus de Rs 19,5 milliards. Par ailleurs, il ne faut pas oublier l’endettement du secteur commercial, avec un montant de Rs 22,8 milliards. Le nombre d’entreprises commerciales placées occasionnellement sous liquidation dans le passé et même aujourd’hui témoigne que la situation financière de ce secteur demeure toujours une source d’inquiétude.
Le tableau de la BoM recense d’autres secteurs mais qui sont moins exposés à la spirale de l’endettement. Entre autres, les entreprises opérant dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, des soins de santé ou encore des loisirs. Des spécialistes avancent toutefois que les risques demeurent réels pour eux aussi.
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