Craignant le Brexit, les étudiants Erasmus se détournent des universités britanniques

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Le brouillard reste complet sur la participation au programme Erasmus, malgré les promesses de chacun de continuer d’y participer.

Par Eric Albert et Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 06h00

Temps de Lecture 5 min.

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Des étudiants du programme Erasmus sur le campus de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni.
Des étudiants du programme Erasmus sur le campus de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni. Foshie / Flickr (CC BY 2.0)

Erasmus+ est un exemple parfait du gâchis du Brexit. Côté britannique comme côté européen, autorités et universités sont persuadées de l’utilité de cet échange d’étudiants et d’apprentis. Chacun promet qu’il a l’intention de continuer d’y participer. Il existe d’ailleurs des précédents : six pays non membres de l’Union européenne (UE) font déjà partie du programme, dont la Norvège, la Turquie et la Serbie.

Et, pourtant, alors que les interminables négociations du Brexit ne sont toujours pas conclues, c’est le brouillard le plus complet sur la suite d’Erasmus+ au Royaume-Uni. A tel point que les conséquences se font déjà sentir. Les statistiques pour l’ensemble de l’UE sur l’année scolaire 2017-2018 ne sont pas encore disponibles, mais il semble que de plus en plus d’étudiants européens décident d’éviter l’outre-Manche pour leur année à l’étranger.

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Pour la première fois, le Royaume-Uni n’a pas été la première destination des étudiants français d’Erasmus+ en 2017-2018. L’Espagne passe devant, ayant reçu 8 200 étudiants (+ 20 %), tandis que 8 000 (+ 7 %) allaient dans une université britannique. Toutes les autres destinations faisaient un bond : + 70 % vers la Belgique, + 44 % vers l’Italie, + 20 % vers la Suède, autant vers l’Irlande… S’il n’y a pas eu de baisse des départs chez les voisins britanniques, il semble que les regards se tournent ailleurs.

Pour la première fois, le Royaume-Uni n’a pas été la principale destination des étudiants français d’Erasmus+ en 2017-2018

Le même phénomène a lieu dans le reste de l’Europe. Selon le quotidien El Pais, certaines universités espagnoles conseillent désormais aux étudiants d’éviter le Royaume-Uni. En Norvège, la ministre de l’éducation, Iselin Nybø, a fait de même en février à la radio NRK : « Il y a beaucoup d’incertitudes à cause du Brexit. Mon conseil est de regarder vers d’autres pays. »

Les hésitations des étudiants à partir vers une université britannique sont compréhensibles. En cas de non-accord sur le Brexit, leur sort est particulièrement flou. La Commission européenne et le gouvernement britannique ont garanti que les bénéficiaires actuels du programme pourront aller au bout de leur année d’échange ou de leur apprentissage. En revanche, rien n’est certain pour les futurs étudiants, ceux qui sont actuellement candidats. Si le Parlement britannique ratifie l’accord du Brexit, tout continuera comme avant, jusqu’à la fin 2020. Sinon, la question est sans réponse claire.

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