Coupable sous 21 chefs d’accusation: pourquoi de Ravel est un homme libre

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Michel de Ravel de L’Argentière a été libéré pour bonne conduite en cour hier.

Michel de Ravel de L’Argentière a été libéré pour bonne conduite en cour hier.

Joseph Michel de Ravel de L’Argentière n’ira pas en prison. Même s’il a été trouvé coupable sous 21 chefs d’accusation pour attentat à la pudeur. Ainsi a statué la magistrate Niroshni Ramsoondar mercredi 24 avril. Ce qui a soulevé l’indignation du côté du public et des victimes.

Qu’est-ce qui a motivé un tel jugement ? La magistrate a notamment pris en considération son état de santé précaire, après qu’un médecin a déposé en cour pour affirmer que l’accusé est gravement malade, et qu’un suivi médical constant est nécessaire dans son cas.

Joseph Michel De Ravel de L’Argentière, qui avait retenu les services de Me Gavin Glover, Senior Counsel, et de Me Ludovic Balancy, n’a pas caché sa satisfaction après la sentence prononcée par la magistrate. Au grand dam des victimes présentes hier en cour. Elles n’ont pas manqué de lancer des commentaires en direction de l’accusé. «Il a prétendu ne pas pouvoir marcher et voilà qu’il peut très bien marcher», a déploré l’une des victimes. Michel de Ravel, malgré son état de santé, n’a pas eu de difficulté à emprunter les escaliers.

Laps de temps important entre l’incident et le procès

Autre facteur qui a été pris en considération : «La cour prend note de son guilty plea sous 14 accusations, mais aussi le laps de temps entre l’incident et le procès.» Les actes avaient été commis entre 1980 et 1999 et les victimes n’avaient rapporté l’affaire au Central Criminal Investigation Department (CCID) qu’en 2012, en présence de leur avocate, Yanilla Moonshiram. Le procès avait débuté en 2016.

Joseph Michel de Ravel de L’Argentière possédait aussi un casier judiciaire vierge. Et, parmi les autres points pris en considération par la magistrate, citons le fait que 39 ans se sont écoulés entre les actes commis, le début du procès et la déposition de son épouse (présente lors de la sentence)… Tout cela a contribué à cette caution de bonne conduite qui implique qu’il devra bien se comporter pendant les prochains trois ans au risque de récolter une peine d’emprisonnement de deux mois.

Les abus ont été commis entre 1990 et 2006. Elles étaient huit femmes à avoir porté plainte au CCID contre Joseph Michel de Ravel de L’Argentière pour attouchements sexuels alors qu’elles étaient encore petites. Elles avaient affirmé que l’accusé, un ami de leurs parents, avait attenté à leur pudeur lorsqu’elles se rendaient chez lui à Rivière-Noire. L’une des victimes était sa nièce. Elles avaient finalement brisé le silence en 2012.

Victimes en larmes

L’une des victimes a raconté qu’elle entretenait une relation extra-conjugale avec l’accusé. Elle avait précisé qu’elle n’était pas consciente de la gravité des actes à l’époque. Elle dit s’être renfermée dans une bulle car elle était tétanisée.

Du côté des familles des victimes, c’est le choc. «Une lettre pourrait être envoyée au Directeur des poursuites publiques (DPP) pour lui demander de faire appel», soutient un proche des victimes, en larmes. Selon nos sources, l’on évoque d’interjeter appel au niveau du DPP.

Sur les réseaux sociaux, l’on compte plus de 400 commentaires à hier, dénonçant cette sentence. «Eski magistrate finn pran an kont léta sikologik bann viktim», «Fake law and Disorder» ou «véritable indignation pour la justice mauricienne», ou encore «quelle honte», pouvons-nous lire.

Les conditions de sa libération

Il devra signer cependant une reconnaissance de dette de Rs 20 000 pour 14 accusations, s’acquitter d’une caution de Rs 90 000 pour les sept autres et signer une deuxième reconnaissance de dette de Rs 25 000. Il devra se tenir à carreau pendant trois ans au risque d’écoper d’une peine d’emprisonnement de deux mois.


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