coup de barre à gauche du SPD, l’avenir de la « grande coalition » de Merkel en suspens

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Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken ont été élus à la tête du Parti social-démocrate allemand (SPD), le 30 novembre.
Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken ont été élus à la tête du Parti social-démocrate allemand (SPD), le 30 novembre. Joerg Carstensen / AP

Angela Merkel ne pouvait imaginer pire scénario. En élisant à leur tête Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, samedi 30 novembre, les quelque 430 000 adhérents du Parti social-démocrate (SPD) ont clairement choisi d’engager un coup de barre à gauche, dont la conséquence directe pourrait être l’éclatement de la « grande coalition » au pouvoir à Berlin, et donc un possible départ précipité de la chancelière allemande avant la fin de son quatrième mandat, prévu à l’automne 2021.

Huit binômes – un homme et une femme, une première dans l’histoire du parti – étaient en lice pour la présidence du SPD, laissée vacante depuis le départ d’Andrea Nahles après la débâcle des sociaux-démocrates aux élections européennes du 26 mai. Deux avaient passé la barre du premier tour. Le premier, composé du ministre des finances et vice-chancelier fédéral, Olaf Scholz, et de l’ancienne élue régionale du Brandebourg, Katia Geywitz, militait pour le maintien du SPD dans la « grande coalition » de Mme Merkel. Malgré l’appui de la grande majorité des députés et de la plupart des poids lourds du SPD, M. Scholz et Mme Geywitz n’ont recueilli que 45,33 % des voix à l’issue du second tour, marqué par une participation de 54 %, d’un point supérieure à celle du premier tour.

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Avec 53,06 % des suffrages, Mme Esken et M. Walter-Borjans remportent donc une victoire sans appel et, à bien des égards, inattendue. Agés respectivement de 58 et 67 ans, la députée du Bade-Wurtemberg et l’ancien ministre des finances de Rhénanie-du-Nord-Westphalie étaient totalement inconnus du grand public il y a encore trois mois, lorsqu’ils se sont déclaré candidats à la présidence d’un parti dans lequel ils n’ont jamais occupé les premiers rôles, en tout cas jamais à l’échelle nationale.

La coalition « n’a pas d’avenir »

Soutenus par l’aile gauche du SPD, et notamment par les Jusos, l’organisation de jeunesse du parti, forte d’environ 80 000 membres, Mme Esken et M. Walter-Borjans n’ont cessé, pendant leur campagne, de critiquer le bilan de la « grande coalition ». Au cœur de leurs revendications : l’abandon de la « Schwarze Null » (zéro noir), c’est-à-dire la politique du « zéro déficit » budgétaire chère à l’ancien ministre des finances conservateur Wolfgang Schäuble (CDU), et que son successeur, Olaf Scholz a toujours refusé de mettre en cause. Ce qu’il a donc fini par payer cher, samedi, en voyant sa candidature rejetée par la base du parti.

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