Controverse sur les salaires des patrons du tour-opérateur Thomas Cook

0
130

[ad_1]

Peter Fankhauser, le dernier patron du groupe britannique en faillite, a touché près de dix millions d’euros en quatre ans, dont près de la moitié en bonus.

Par Publié aujourd’hui à 11h19

Temps de Lecture 1 min.

Devant une boutique Thomas Cook, à Londres, le 23 septembre.
Devant une boutique Thomas Cook, à Londres, le 23 septembre. Henry Nicholls / REUTERS

Alors que le rapatriement de plus de 150 000 touristes a débuté, et que plus de 20 000 emplois sont perdus, la polémique enfle outre-Manche sur les salaires des patrons de Thomas Cook. Les dirigeants du tour-opérateur, qui a fait faillite, dimanche 22 septembre, sont dans la ligne de mire de la ministre britannique des entreprises et de l’industrie, Andrea Leadsom. Dans une lettre au service des faillites, elle demande d’enquêter, « non seulement sur les actes des membres du conseil d’administration juste avant et pendant la liquidation, mais aussi [pour savoir] si leurs actes ont causé du tort aux créditeurs ou aux fonds de pension ».

Elle a notamment dans le collimateur les près de 18,7 millions de livres (21,2 millions d’euros) empochés par les directeurs généraux successifs depuis dix ans. Le dernier responsable, le Suisse Peter Fankhauser, a touché 8,3 millions de livres sur quatre ans, dont environ la moitié en bonus. En 2018, alors que le groupe se trouvait déjà en sérieuse difficulté, ses émoluments ont atteint 1,8 million de livres.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Thomas Cook : l’onde de choc se propage aux pays méditerranéens

Chute du cours de Bourse

« Le grand public va être horrifié, à juste titre, de découvrir que les patrons empochaient avec joie des salaires élevés, alors que Thomas Cook accumulait des dettes », accuse Rachel Reeves, la députée qui préside le comité parlementaire aux entreprises et à l’industrie. Au congrès annuel du Parti travailliste, John McDonnell, chargé de l’économie, a aussi lancé sa philippique, demandant que les bonus soient remboursés. « Ils [les patrons] doivent vraiment faire leur examen de conscience et se demander comment ils ont exploité la situation. »

Pourtant, ces saillies visent en partie la mauvaise cible. D’abord, les sommes réellement touchées par les directeurs sont inférieures à ce qui apparaît dans les comptes annuels. Les bonus étaient partiellement payés en actions, dont certaines étaient versées trois ans après l’année du paiement. La chute du cours de Bourse a rendu leur valeur bien plus faible.

Ensuite, l’un des grands responsables de la débâcle actuelle est Manny Fontenla-Novoa, qui a piloté Thomas Cook de 2003 à 2011. Multipliant les acquisitions hasardeuses, il a accumulé les dettes, ce qui a plombé le tour-opérateur. L’enquête du service britannique des faillites n’arrivera sans doute pas jusqu’à lui.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: