« Contre l’impunité de l’ex-dirigeant d’ETA Josu Urrutikoetxea »

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En réponse à la demande de libération de l’ancien leader de l’organisation séparatiste formulée par des intellectuels et des hommes politiques français et étrangers, la députée européenne rappelle que la justice doit être la même pour tous.

Publié aujourd’hui à 06h45 Temps de Lecture 5 min.

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[Vendredi 28 juin, l’Espagne a demandé officiellement à la France l’extradition deJosu Urrutikoetxea, dit « Josu Ternera », ex-dirigeant de l’organisation séparatiste basque ETA. Arrêté en mai, à Sallanches (Haute-Savoie), après dix-sept ans de cavale et de clandestinité, l’ancien « etarra » était recherché notamment pour son implication présumée dans l’attentat commis, en 1987, contre une caserne de la garde civile à Saragosse, qui avait coûté la vie à onze personnes, dont cinq enfants. Pour l’heure, Josu Ternera est en détention provisoire à la prison de la Santé, à Paris, en attente de la décision de la Cour d’appel de Paris sur une possible libération conditionnelle et sur les mandats d’arrêts émis par l’Espagne. Le 22 mai, Le Monde publiait une tribune de l’ex-dirigeant du Sinn Féin irlandais Gerry Adams et de l’ancien responsable de l’ANC sud-africaine Ronnie Kasrils, qui appelaient à soutenir Josu Urrutikoetxea, qui a, selon eux, « joué un rôle crucial dans l’élaboration du processus de paix au Pays basque ».]

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La mémoire n’est pas solide. Pas plus la mémoire personnelle que celle des communautés. Cependant la justice ne peut être liquide. Nous savons, nous savons bien pour en avoir souffert avant, que, lorsque la morale courante est subvertie par la peur ou par la propagande, la perception des seuls innocents – les victimes – peut se dégrader au point que l’opinion commune les considère comme moins innocents. Et qu’elle considère comme moins coupables leurs assassins et prédateurs.

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C’est en ce moment, tout spécialement, que nous avons besoin de nous armer contre l’impunité et le négationnisme des grands crimes ou criminels. Josu Urrutikoetxea – « Josu Ternera » – a dirigé, plus de vingt ans durant, la stratégie du groupe terroriste ETA d’assassinats de centaines de personnes, dont ceux, délibérés, d’enfants : il est le responsable direct de la persécution de milliers de familles. Le responsable d’une stratégie de persécution totale incluant le silence imposé, l’interdiction du droit de penser librement, la traque, l’extorsion, la violence physique et l’expulsion des réfractaires à ses critères identitaires exclusifs. Je ne le sais que trop pour être née et avoir grandi dans l’épicentre de la culture nationaliste exclusive et totalitaire, rendue obligatoire en tous lieux. Une pathologie national-populiste très agressive s’est développée parmi les terroristes et la branche politique d’ETA, sous l’autorité de Josu Urrutikoetxea. On prétend aujourd’hui blanchir ces actes, façon la plus commode mais la moins utile à long terme, d’affronter ce passé.

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