« Conséquence de la crise sanitaire, l’économie chinoise devrait s’éloigner d’une réforme structurelle »

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Tribune. Les autorités de régulation financière chinoises ont annoncé qu’une filiale de Citic Group, holding géante contrôlée en dernier ressort par le ministère des finances, allait être transformée en structure de défaisance, chargée de racheter des créances douteuses aux banques chinoises. Pékin engage la gestion de l’impact financier de la crise du Covid-19 – selon une recette éprouvée, mais qui éloigne plus encore la possibilité d’une réforme structurelle de l’« économie de marché socialiste ».

Alors que l’économie chinoise se remet en marche, les autorités chinoises doivent gérer le contrecoup de presque deux mois d’interruption de l’activité. Des faillites seront inévitables, mais l’objectif sera d’éviter celles qui seraient assez importantes pour avoir un effet systémique (en déclenchant une réaction en chaîne). La gestion du cas de HNA Group, conglomérat centré sur le transport aérien, et objet d’une restructuration sous contrôle public, en fournit un premier exemple.

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Dans cette gestion, les banques vont, comme toujours dans le système chinois, jouer un rôle central. Seuls les refinancements ou les rééchelonnements de remboursements permettront d’éviter la chute des acteurs économiques trop importants pour disparaître. Et ces banques, comme toujours dans le système chinois, vont avoir besoin d’aide pour pouvoir continuer à fonctionner, alors que le montant de leurs créances douteuses va exploser.

« Nettoyer » le bilan des grandes banques

C’est dans ce contexte qu’est intervenue l’annonce de la création de la première structure de défaisance d’envergure nationale depuis la crise asiatique de 1998. Elle sera chargée de « nettoyer » le bilan des grandes banques, sous le contrôle du ministère des finances.

La future China Galaxy AMC aura une vocation nationale, et d’une tout autre échelle

Cette création n’est pas une mesure d’urgence, mais une mesure structurelle ; Jiantou Citic AMC (Asset Management Co), la filiale concernée, a six mois pour se préparer à son nouveau rôle, tout en changeant de nom pour devenir China Galaxy AMC. Galaxy rejoindra quatre autres entités de nature comparable – China GreatWall AMC, China Orient AMC, Cinda AMC et Huarong AMC – créées en 1999. Ces précurseurs avaient été établis au lendemain de la crise financière asiatique, que la Chine avait jugulé au prix d’une profonde dégradation du bilan de ses grandes banques. Elles avaient assaini l’actif de ces dernières en rachetant l’essentiel de leurs créances douteuses. Ces quatre AMC « originelles » avaient alors procédé au rachat de 170 milliards de dollars de prêts non performants auprès des quatre plus grandes banques du pays – une somme faramineuse équivalant à plus de 15 % du PIB de la Chine de l’époque.

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