Confusion au Royaume-Uni, où chaque nation déconfine à son rythme

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Un mur de soutien à la NHS à Belfast, le 30 avril.
Un mur de soutien à la NHS à Belfast, le 30 avril. NIALL CARSON / AP

Le déconfinement a officiellement débuté ce mercredi 13 mai outre-Manche : il ne s’agit que de « baby steps » (petits pas), a précisé Boris Johnson, mais les Anglais vont pouvoir retourner au travail « s’ils ne peuvent pas télétravailler » a ajouté le premier ministre britannique, reprendre le chemin des greens de golf et des courts de tennis, et même pousser jusqu’à la magnifique région du Lake District, dans le nord-ouest de l’Angleterre, s’ils le souhaitent.

Attention : il n’en est pas question pour les Gallois, les Nord-Irlandais et les Ecossais, qui doivent encore « rester à la maison » au maximum, selon les consignes de leurs gouvernements respectifs. Au Pays de Galles, les jardineries vont rouvrir, mais les plages resteront inaccessibles. L’Ecosse autorise plus d’une sortie par jour, mais juste pour faire de l’exercice : pas question de pique-niquer ou de tenter le camping… Les quatre nations du Royaume-Uni se déconfinent donc en ordre dispersé, rendant cette étape délicate particulièrement confuse, et ravivant au passage des tensions constitutionnelles mises en sourdine au début de la pandémie.

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Dimanche 10 mai, la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a été l’une des plus sévères critiques du plan de déconfinement de M. Johnson, le jugeant « vague et imprécis » et regrettant de l’avoir découvert « dans les médias ». L’Angleterre estime pouvoir prendre de l’avance sur les trois autres nations ? Pourquoi pas, mais la patronne du parti indépendantiste SNP – une redoutable communicante – a dit refuser de jouer « à la roulette russe » avec la vie des Ecossais, et a précisé : « Si vous êtes en Ecosse, c’est la loi écossaise qui s’applique, et la loi, pour l’instant, dit que vous ne devez sortir de chez vous que pour des raisons essentielles. »

La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, le 10 mai à Edimbourg.
La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, le 10 mai à Edimbourg. – / AFP

« Doit-on aller travailler, si on vit en Ecosse mais que l’on est employé en Angleterre ?,  s’interroge Kathleen Nutt, journaliste au National, un quotidien écossais pro-indépendance. Le gouvernement britannique aurait dû s’aligner sur le rythme de la nation la plus lente à sortir du confinement. » « Ces différences de stratégie risquent de conduire à des situations chaotiques, notamment aux frontières, et elles soulignent les complexités de notre système de dévolution [les quatre nations ont des compétences propres, mais les principaux pouvoirs régaliens restent à Downing Street et Westminster] », ajoute Kirsty Hughes, directrice du Centre écossais des relations européennes, confinée à Edimbourg.

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