[ad_1]
Tensions au village de La Fourche à Agalega mercredi soir vers 19 heures. Jets de pierres sur des policiers de la garde-côte et également sur des bureaux d’Afcons Infrastructure. Pas seulement. Le temps est aussi à la grève. La situation est d’autant plus inédite que cette fois-ci, ce ne sont pas des Agaléens qui manifestent leur désaccord mais bien des ouvriers étrangers.
Ces employés d’Afcons Infrastructure refusent de travailler depuis mercredi après-midi. La raison est que l’un des leurs, âgé d’une quarantaine d’années, est décédé ce jour-là après un malaise qui l’a plongé dans le coma.
Dans un premier temps, Afcons Infrastructure aurait prévu que les rites funéraires soient effectués à Agalega. Cependant, ses collègues ont trouvé cela inacceptable. Ils ont exigé que la dépouille soit rapatriée à bord du Dornier à Maurice et que la famille du défunt soit prévenue.
Même si leur voix a finalement été entendue et que le rapatriement s’est fait peu avant midi, hier, à bord du Dornier, cela n’a nullement atténué le mécontentement des ouvriers d’Afcons. Ceux qui exercent sur le chantier pour la piste d’atterrissage et celui de la jetée n’ont pas repris le travail hier. Seulement une petite minorité de ceux chargés du débarquement des cargaisons, comme les matériaux de construction, du Mauritius Trochetia, étaient à l’œuvre étant donné que le navire qui transporte passagers et marchandises a jeté l’ancre à 14 h 30, à Agalega, hier.
Ces évènements ont été confirmés par un responsable administratif dans l’île du Nord hier. Toutefois, il précise qu’il a appris que les grévistes devraient reprendre le travail aujourd’hui.
Solidarité des agaléens
Pour ceux qui ont côtoyé ces travailleurs étrangers à Agalega, ils confient que c’est la première fois que ces derniers vont en grève. «Ils sont dépassés par les évènements depuis des accidents de travail sur le site en mai et en novembre qui ont fait des blessés graves. Ils réclament simplement une assurance avec les dangers potentiels sur un site de construction et de meilleures conditions de travail.»
L’on raconte également qu’il est déjà arrivé que la population locale contribue pour donner à manger à certains ouvriers après la fermeture de la cuisine sur le chantier. Ce qui est certain, c’est que les Agaléens sont solidaires avec ces derniers qui ont quitté leur famille pour venir travailler à Agalega.
À noter qu’ils sont un millier d’ouvriers étrangers sur place en ce moment pour l’agrandissement de la piste d’atterrissage et la construction d’une jetée. Le tout entièrement financé à hauteur de Rs 3 milliards et exécuté par l’Inde.
Nous avons sollicité le ministre du Travail Soodesh Callichurn, hier, pour savoir s’il a pris connaissance de la situation. Il est resté injoignable. Rappelons aussi que les îles éparses dont Agalega tombent sous la tutelle du Premier ministre désormais.
[ad_2]
Source link