condamnations internationales après la répression sanglante de samedi

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Les funérailles conjointes de trois manifestants, tués la veille par les forces de sécurité, à Kawthaung, dans le sud de la Birmanie, le 28 mars.

Les tueries perpétrées samedi 27 mars par la Tatmadaw (forces armées) et la police birmane à l’encontre des manifestants anti-régime ont provoqué l’indignation de la plupart des pays démocratiques ; mais les pressions exercées par ces derniers restent sans effets sur un appareil militaire birman engoncé dans sa certitude d’être le garant de la stabilité de la nation. En presque deux mois après le coup d’Etat du 1er février, 440 personnes ont été tuées au total, certaines d’entre elles de balles dans la tête tirées par des snipers.

La violence déployée par les forces de sécurité de Birmanie en ce terrible samedi de « la journée de l’armée » – la commémoration annuelle du soulèvement contre l’occupant japonais en 1945 – était attendue : ce jour-là, il était important pour le « senior général » Min Aung Hlaing – tout à la fois chef de la Tatmadaw, auteur du putsch et désormais dictateur en chef – de montrer que le nouveau pouvoir est bien décidé à démontrer sa puissance et sa capacité de contrôle d’un pays qui semble presque tout entier s’être soulevé contre lui.

Capture d’écran du JT de Myitkyina News montrant un policier visant des manifestants, à Myitkyina, en Birmanie, le 27 mars.

Même si le nombre de manifestants a diminué ces derniers temps, les rassemblements anti-junte continuent, les plus décidés de la « génération Z » (la jeune génération) osant encore braver la mort durant les protestations. Le bilan des tués du 27 mars s’élève à plus de 100, soit la journée la plus meurtrière depuis le coup d’Etat, dont quatre enfants âgés de 5 à 15 ans. Tous ont été tués par balles réelles dans les 41 villes où ont été organisées des protestations.

Ce même jour à Naypyidaw, la surréelle capitale aux larges et vides avenues créée par la junte militaire précédente au début de ce siècle, le général Min a prononcé un discours à la sémantique orwellienne devant ses troupes défilant devant lui au pas de l’oie : « L’armée est soucieuse de se tenir main dans la main avec la nation entière, pour la protéger », a-t-il promis, précisant néanmoins que « des actions violentes menaçant la stabilité et la sécurité » sont « inappropriées »

Indignation collective

Le massacre de ce samedi noir a conduit les chefs d’état-major des armées de douze pays démocratiques à publier un rare communiqué d’indignation collective, dimanche : ces responsables militaires de l’Australie, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni et des Etats-Unis ont dénoncé l’« usage de la force létale contre des gens non armés par les militaires du Myanmar et les services de sécurité qui leur sont associés ».

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