Comment l’UE se prépare à une éventuelle annexion israélienne en Cisjordanie

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La colonie israélienne de Givat Zeev, proche de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 13 mai.
La colonie israélienne de Givat Zeev, proche de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 13 mai. AHMAD GHARABLI / AFP

L’orage se profile, mais il n’est pas certain qu’il éclate. Cet orage porte un nom, « annexion », et désigne la possible extension de la souveraineté israélienne à une partie de la Cisjordanie. Promise par Benyamin Nétanyahou au cours des trois campagnes législatives que le pays a connues en un an, cette mesure explosive, en violation du droit international, oblige les Européens à anticiper. Depuis plusieurs mois, les Etats membres échangent sur la façon d’empêcher, ou à défaut, de répondre à une telle rupture historique, qui marquerait une sortie de l’occupation, régime en vigueur depuis 1967.

Une nouvelle étape dans ces concertations est prévue avec la visioconférence des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept, vendredi 15 mai. Mais les divisions entre Etats-membres sont criantes. La difficulté à faire consensus semble mettre Israël à l’abri de toute mesure de rétorsion forte. C’est ce qui apparaît dans un document interne du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), dont Le Monde a eu connaissance. Signé par Susanna Terstal, la représentante spéciale de l’Union européenne pour le Moyen-Orient, ce texte de trois pages s’inscrit dans la continuité des consultations informelles entre diplomates chargés de cette région, tenues à quatre reprises en février.

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Le plan Trump, présenté fin janvier et entièrement favorable à l’Etat hébreu, « ne peut constituer une base pour une solution viable au conflit » israélo-palestinien, souligne le rapport. Pourtant, les discussions ont aussi fait apparaître une chose : « Malgré l’exemple de la Crimée, il n’existe pas de volonté chez les Etats membres de sanctionner Israël en cas d’annexion. » Cette référence à la province ukrainienne absorbée par la Russie en 2014 est fondamentale. L’opération organisée par Moscou avait entraîné l’adoption d’un éventail de sanctions européennes.

Le vœu pieux d’une contre-proposition palestinienne

Le rapport souligne toutes les limites du dialogue actuel entre Européens : « Des différences demeurent sur la façon dont l’UE peut répondre, de nombreux Etats membres soulignant que cela dépendrait de la façon dont Israël mettrait en œuvre l’annexion et comment elle serait analysée par rapport au droit international. » Sur ce dernier point, il n’y a pas d’ambiguïté possible. Mais c’est une façon pour la Hongrie, premier avocat d’Israël dans l’UE, ou encore pour la République tchèque, la Bulgarie ou la Pologne, malgré le conflit mémoriel avec l’Etat hébreu, de freiner de tout leur poids les partisans d’une ligne plus dure, comme la Belgique, la France ou le Luxembourg.

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