comment l’exécutif britannique est paralysé par le Brexit

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Sur les 46 projets de lois déposés depuis 2017, seuls 17 n’étaient pas consacrés à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 18h17

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Un manifestant anti-Brexit devant le siège de la Commission européenne, à Bruxelles, le 7 février.
Un manifestant anti-Brexit devant le siège de la Commission européenne, à Bruxelles, le 7 février. Francisco Seco / AP

A six semaines du Brexit, Theresa May est dans le pétrin. Mais il est un sujet sur lequel ses idées sont claires : la confiture. Or il se trouve que le même mot anglais – jam – désigne les deux (le pétrin et la confiture). Lors d’un récent conseil des ministres, la chef du gouvernement britannique a confié sans détour : si d’aventure une couche de moisissure apparaît à la surface de ses confitures, elle la racle et déguste ce qui est en dessous. « C’est parfaitement comestible », a-t-elle statué lors d’une discussion sur la politique de réduction des déchets alimentaires. Selon elle, les consommateurs devraient faire preuve du même « bon sens » avant de jeter des produits.

La remarque, relativement surréaliste au moment où les Britanniques commencent à stocker vivres et médicaments en prévision d’un possible Brexit sans accord avec l’Union européenne, n’a pas manqué d’être commentée. « Pour May, de la mauvaise confiture vaut mieux que pas de confiture du tout », ironise Hannah Jane Parkinson dans le Guardian, parodiant l’un des refrains usés de la première ministre : « Pas d’accord [sur le Brexit] vaut mieux qu’un mauvais accord. » Un député écossais a aussi noté que Mme May gérait le parti conservateur comme sa confiture. Et une élue Labour a comparé la moisissure à l’austérité budgétaire.

Absence de majorité

Mais la parabole de la confiture peut s’appliquer à l’ensemble de l’action du gouvernement en ces temps difficiles. Paralysé par le Brexit, l’exécutif britannique ne fait plus grand-chose d’autre que de le préparer. Sur les 46 projets de lois déposés depuis 2017, seuls 17 n’y étaient pas consacrés. L’un d’eux aggravait les peines contre les personnes dirigeant des lasers vers les avions, un autre cherchait des manières d’intéresser les autistes au billard… Certes, le montant des factures d’électricité a été plafonné et un texte contre les violences domestiques a progressé. Mais la réforme de l’emblématique Service national de santé (NHS) a, elle, été repoussée, tout comme celle de l’aide aux personnes âgées. Theresa May, arrivée au pouvoir en promettant de lutter contre « les injustices criantes » ne s’y est attaquée dans aucun des domaines prioritaires : le logement, l’école, la santé. Seule conquête : l’obligation pour les grandes entreprises de publier régulièrement les écarts de salaires entre hommes et femmes.

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