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Partie en octobre 2021, la sonde Lucy de la NASA doit accomplir un voyage de 12 ans lui permettant d’observer des astéroïdes à proximité de Jupiter afin d’en savoir plus sur les premiers temps du système solaire et de la formation des planètes.
Peu après le début de son périple, il est toutefois apparu que l’un des panneaux solaires circulaires ne s’était pas complètement déployé et n’était pas correctement verrouillé, pénalisant l’alimentation électrique prévue pour la mission.
La question s’est donc posée de savoir si cela allait compromettre la suite des événements et s’il était éventuellement possible de corriger le problème. Durant plusieurs mois, les équipes de la NASA, celle en charge de la sonde mais aussi les concepteurs de l’engin et des panneaux solaires ont étudié la question et évalué les possibilités.
La récupération des données de vol (notamment sur les vibrations générées par le panneau solaire fautif lors de la poussée des moteurs) intégrées dans des simulations de fonctionnement de la sonde Lucy ont permis d’y voir plus clair : le cordon censé assurer le déploiement complet s’est vraisemblablement entortillé dans sa bobine.
A partir de là, indique le site SciTechDaily, deux options ont été envisagées : utiliser ensemble le moteur principal et le moteur de secours de déploiement (qui ne sont pas censés fonctionner en même temps) pour tenter de forcer le déploiement complet et assurer le verrouillage, ou bien laisser le panneau solaire en l’état, sachant qu’il est suffisamment ouvert pour assurer plus de 90% de la production d’énergie prévue mais qu’il crée aussi des perturbations dans le pilotage de la sonde.
Agir ou laisser faire
Après analyse du comportement potentiel du panneau solaire et des essais sur des répliques, le premier choix a été validé. Entre mai et juin dernier, les équipes ont lancé en même temps le moteur principal et le moteur de secours de déploiement à sept reprises.
Cela a effectivement permis d’améliorer sensiblement la situation sans la résoudre complètement : le panneau solaire est désormais ouvert selon un angle de 353 à 357 degrés.
N’ayant pas atteint les 360 degrés, le verrouillage final n’a pas pu se faire mais la tension du panneau solaire est désormais très proche de celle prévue pour faire fonctionner normalement la sonde sans devoir opérer des corrections et avec une alimentation électrique très proche de la normale.
Tout est donc paré pour poursuivre la mission dans de bonnes conditions avec un premier groupe d’asteroïdes qui sera atteint en 2025.
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