Comment cultiver l’Agastache ?

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agastache

L’agastache – Source : spm

Originaire des régions arides d’Asie de l’Est, d’Amérique du Nord et du Mexique, l’agastache compte une trentaine d’espèces. Elle était très utilisée par les Amérindiens, en particulier par les Cheyennes. Agastache rugosa est aussi l’une des cinquante plantes médicinales fondamentales de la médecine chinoise, employée depuis des milliers d’années pour la protection digestive et respiratoire. Elle est désormais commune en Europe, en Bretagne notamment. Ravissante vivace, rustique, buissonnante, ses tiges peuvent se dresser de 30 cm à 4 m selon l’espèce ! Avec ses petites fleurs bleues, orange ou roses regroupées en épis le long de la tige, elle est autant appréciée au jardin qu’en cuisine ou dans la pharmacie. Très facile à cultiver (elle se ressème spontanément, résiste au froid et à la sécheresse), elle dégage un puissant parfum quand on froisse ses feuilles simples à bords denticulés : on peut sentir l’anis (d’où son nom d’hysope anisée), la réglisse, la menthe et la bergamote… un véritable voyage olfactif ! Sa floraison estivale très mellifère peut rappeler celle de la lavande et attire de nombreux pollinisateurs. En plus d’embellir une salade, ses fleurs donnent vraiment un petit goût anisé ! Et son parfum résistant à la cuisson, elle rehaussera vos plats, même vos desserts chocolatés dont elle sublimera la saveur.

En phytothérapie, l’agastache est utilisée pour dégager les voies respiratoires encombrées et prévenir les contractions musculaires involontaires. Elle est efficace en cas de fièvre, de rhumes, d’angines, de douleurs thoraciques, de toux et d’insomnies. Les microbes ne lui résistent pas car son huile essentielle contient de l’estragol, aux puissantes propriétés antihistaminique et antibactérienne. Si l’huile essentielle des feuilles d’Agastache rugosa a une activité antimicrobienne plus efficace que celle de fleurs, les deux ont en commun une action antitumorale et empêchent la formation de biofilms. Elles pourraient donc être d’un grand soutien notamment contre Escherichia coli, qui est l’une des causes de la pharmacorésistance et qui est justement capable de former un biofilm. Pour ce qui est des tumeurs, de nouvelles investigations doivent être poursuivies sur différents types de cancers. En attendant, quoi de mieux que des feuilles fraîches d’agastache infusées environ 5 minutes, pour faciliter la digestion et traiter la toux ? Et quand il fait chaud, une infusion froide très agréable et rafraîchissante avec des glaçons !

L’amie des poumons et des os

La bronchopathie chronique obstructive (BPCO ou bronchite chronique) est causée par l’exposition à des particules toxiques : pollution, particules de diesel, tabac, expositions professionnelles comme la silice, le charbon… Des scientifiques ont cherché à évaluer sur un modèle animal l’effet des plantes en synergie. Un mélange de réglisse, Glycyrrhiza glabra, qui contient de l’acide glycyrrhizique, anti-inflammatoire, antiallergique et antioxydant et d’agastache, pour sa tilianine, un flavonoïde anti-inflammatoire, a ainsi significativement réduit les dommages causés par l’inflammation bronchique. Fait intéressant, la combinaison des deux plantes s’est montrée plus efficace que chaque plante prise séparément. Et les lésions pulmonaires ont surtout été atténuées par la tilianine.

Et la science aurait tort de s’arrêter en si bon chemin. Les vertus de l’agastache sont multiples et elle pourrait bien nous aider également à prévenir et traiter l’ostéoporose. En effet, à la ménopause, les œstrogènes diminuent et entraînent une perte osseuse. Bonne nouvelle, des souris ovariectomisées ont reçu de l’extrait d’Agastache rugosa par voie orale, ce qui a permis d’identifier 17 composés phytochimiques, dont 5 phénols et 12 flavonoïdes, mais surtout 11 constituants qui agissent contre la perte osseuse ! Maintenant, je vous invite à voyager avec moi autour du monde, à la découverte des autres propriétés de l’agastache.

Le double secret des Coréens

Le premier concerne les maladies gastriques. Médicament traditionnel sans qu’on en connaisse jusqu’à présent tous les principes actifs, les effets pharmacologiques d’Agastache rugosa sont ainsi recherchés en combinant un modèle de souris et une méthode de pharmacologie en réseau. La plante a soulagé les lésions muqueuses in vivo et l’on a pu analyser de ses 99 composants : 5 ont été reliés à 45 gènes associés à la gastrite. Les principaux étaient l’acacétine et la lutéoline.

L’autre secret est un secret de beauté. Les Coréennes ont effet régulièrement recours aux bienfaits de l’agastache, inhibiteur de la tyrosinase, l’enzyme de la mélanine, pour garder leur blancheur de peau. Or on sait que le vieillissement prématuré causé par les ultraviolets B (UVB) entraîne des rides, une peau sèche et rugueuse. En plus de favoriser l’expression d’enzymes antioxydants, l’activité antiphotovieillissement de l’extrait d’Agastache rugosa favorise la production de procollagène et supprime l’expression de molécules inflammatoires telles que l’interleukine. Ce qui fait de l’agastache un candidat potentiel pour les traitements de la peau contre les effets des UVB.

la menthe

La menthe – Source : spm

Raison de plus de la semer !

Une récente étude qui ouvre la voie au développement de bioherbicides respectueux de l’environnement affirme que les menthes (dont Agastache rugosa) produisent des huiles essentielles qui affectent la germination et la croissance des plantes concurrentes. Parmi leurs principes actifs, la menthone a ainsi perturbé et induit une mortalité élevée sur des cellules végétales de tabac et sur des semis d’arabette des dames. Si vous cherchez un bio herbicide sain et naturel, pensez donc à l’agastache.

Et du côté des Mexicains ?

Moins renommée que les médecines chinoise ou ayurvédique, la médecine traditionnelle mexicaine a néanmoins plus d’un tour dans son sac. Quand il s’agit de retrouver son calme par exemple, elle n’hésite pas à faire appel à Agastache mexicana. La science vient de la valider pour le traitement de l’hypertension, de l’anxiété et des maladies connexes grâce à sa richesse en tilianine8 qui n’a, sur un modèle animal, induit aucun effet toxique sur les fonctions rénale, cardiaque, hépatique et pulmonaire. La prochaine étape ? Étudier ses effets dans des essais cliniques non seulement en tant que médicament antihypertenseur mais aussi en tant que médicament anxiolytique.

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