Cologne veut accueillir plus de migrants du camp de Moria

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Rassemblement pour demander l’accueil de davantage de réfugiés de Moria. Cinq mille personnes ont participé à la manifestation, à Cologne, le 20 septembre.

Quand elle a appris qu’une manifestation aurait lieu à Cologne (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), dimanche 20 septembre, pour appeler l’Union européenne à accueillir les migrants laissés sans abri après l’incendie du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, Annika n’a pas hésité. « Une évidence », explique cette étudiante en biochimie, qui a bricolé pour l’occasion une pancarte où l’on peut lire, d’un côté, « Moria, honte de l’Europe » et, de l’autre, « Nous avons de la place ».

Agée de 22 ans, Annika n’appartient à aucune association ni aucun parti politique. A part « deux fois contre le réchauffement climatique », elle avoue d’ailleurs qu’elle n’a jamais ressenti le besoin de manifester. Alors pourquoi est-elle venue, ce dimanche, sur les bords du Rhin, comme l’ont fait, le même jour, quelques milliers d’Allemands à Berlin, Munich ou Leipzig ?

« Parce que, aujourd’hui, justement, j’ai l’impression que ça peut servir. Regardez : il y a dix jours, le ministre de l’intérieur a annoncé que l’Allemagne allait faire venir 150 mineurs de Moria, soit à peu près le nombre de villes [dont Cologne] qui se sont portées volontaires pour accueillir des migrants en détresse. Ça a créé un tollé. Du coup, quatre jours plus tard, le gouvernement a annoncé : Ok, on va monter à 1 500 personnes.” Ce chiffre reste ridicule. Mais ça montre qu’en mettant la pression les choses peuvent bouger. Au moins un peu. »

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A la tête de l’Office pour l’intégration et la diversité de la ville de Cologne, Hans-Jürgen Oster se montre du même avis. « Bien sûr que nous pouvons faire plus. Bien sûr que nous avons de la place », explique-t-il, dans son bureau du centre-ville. En Allemagne, les demandeurs d’asile sont en effet répartis de façon très stricte entre les Länder, selon un quota calculé chaque année à partir de leur population et de leurs revenus fiscaux. « Quand le gouvernement fédéral parle de 1 500 personnes il a même donné le chiffre précis de 1 553 , cela veut dire concrètement que le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie en accueillera environ 310, et que sur ce total, quinze ou seize arriveront à Cologne. Soit deux ou trois familles… »

« Bien mieux préparée »

Si M. Oster ne cache pas son agacement pour la frilosité dont fait preuve le gouvernement fédéral, c’est aussi parce que Cologne, cinq ans après la crise des réfugiés de 2015, est « bien mieux préparée » aujourd’hui. A l’époque, il arrivait parfois plus de 400 personnes en une semaine dans la métropole rhénane. Dans l’urgence, la ville avait dû réquisitionner près d’une trentaine de gymnases. Une cellule de coordination de six personnes fut ensuite mise en place pour construire des centres d’accueil sur des terrains libres ou en faisant des travaux dans des bâtiments disponibles. Aujourd’hui, environ 6 500 places sont occupées dans les foyers de la ville, soit moins de la moitié du maximum atteint ces dernières années. Par ailleurs, autre conséquence de la crise de 2015, Cologne a décidé de sanctuariser une « réserve » de 1 500 places immédiatement disponibles en cas de nouvelle urgence.

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