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Ursula von der Leyen en a fait sa principale priorité. Mercredi 11 décembre, dix jours après son entrée en fonction, la présidente de la Commission a dévoilé devant le Parlement européen le « green deal » qui doit être la pièce maîtresse de son mandat. Une manière de tourner la page des crises qui ont jalonné la mandature de son prédécesseur – Grèce, migration, Brexit – et de donner un nouveau projet à l’Europe à l’heure où la croissance ralentit.
Qu’il s’agisse de la politique énergétique, de l’industrie, des transports, des sols, de l’eau, de la construction, du commerce, de la recherche ou encore de la biodiversité et de l’agriculture, l’exécutif européen se veut sur tous les fronts de la transition écologique. Le « green deal » doit irriguer tout l’arsenal législatif et réglementaire de l’Europe. Au programme, entre autres, un objectif zéro pollution, la révision des normes d’émission pour les véhicules, des investissements dans le ferroviaire afin que l’on puisse traverser le continent en train sans que l’avion ne soit la solution qui s’impose, la mise en place d’un million de points de recharge de batteries… Au total, précise la Commission, au moins 25 % du budget de l’Union européenne devra à terme être consacré à la transition écologique.
La communication de Mme von der Leyen était très attendue. Que ce soit par les élus de Strasbourg, à qui elle a multiplié les promesses pour emporter leur aval et qu’elle devra convaincre d’apporter une majorité à ses projets. Ou par les Etats membres qui ne partagent pas tous la même vision pour l’avenir. Tour d’horizon des sujets qui s’annoncent les plus épineux.
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Une ambition climatique revue à la hausse pour 2030
L’un des principaux est celui des ambitions fixées par la Commission pour 2030, qui doivent permettre à l’Union européenne d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. En sachant que, pour l’heure, trois pays – la Pologne, la République tchèque et la Hongrie – ne se sont même pas encore ralliés à cet objectif. Le nouveau président du Conseil européen, Charles Michel, espère rallier les derniers récalcitrants lors d’un sommet européen jeudi.
Mercredi, Mme von der Leyen a donc fait de la dentelle. Elle a bien évoqué bien l’étape intermédiaire de 2030, et la nécessité de relever les ambitions à cette échéance. Comme elle l’a souvent dit, les émissions carbone devront ainsi être réduites dans une proportion de 50 à 55 % d’ici là, contre un objectif actuel de 40 %.
Mais, la loi climat, qui devrait être présentée en mars 2020, ne spécifiera pas ce chiffre, un signal auquel une grande majorité de parlementaires tenait pourtant. Elle renverra à des évaluations ultérieures et à une proposition de la Commission à l’été 2020. « Nous amenderons alors la loi climat », précise-t-on à la Commission. Neuf Etats membres, dont la France, la Suède, les Pays Bas, le Portugal, le Danemark, la Finlande et la Belgique, militent pour qu’elle sanctuarise l’objectif de 55 %. D’autres pays, dont l’Allemagne, sont moins allants. « L’important, c’est que nous puissions aller à Glasgow avec les objectifs 2030 et 2050 », précise Pascal Canfin, président de la Commission environnement du Parlement européen.
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