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Il est midi. Le son du carillon de l’église Saint-Quentin de Scy-Chazelles (Moselle) recouvre la voix de Clément Beaune. Imperturbable, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes répond aux questions de lycéens réunis dans le jardin de la maison de Robert Schuman, père fondateur de l’Europe. Le néo-ministre de 39 ans, visage d’éternel étudiant et tignasse rousse, ressemble à un jeune professeur. « Comment faire pour que l’idée de l’Europe soit plus positive et accessible aux jeunes ? », lui demande une élève. « Par les déplacements. Que tout le monde fasse Erasmus », réplique-t-il. En ce dimanche 20 septembre, la réponse consiste aussi à rappeler que les Journées du patrimoine, organisées durant tout le week-end, sont « européennes ». Et à venir dans ce lieu de pèlerinage accompagné d’une « star », l’animateur de télévision Stéphane Bern, pour attirer (un peu) l’attention.
La mission de Clément Beaune ne consiste pas qu’à évangéliser la jeunesse. La veille, le secrétaire d’Etat se trouvait à Chypre et en Grèce, pour « montrer la solidarité de la France » avec ces deux pays, qui font face aux velléités expansionnistes de la Turquie en mer Méditerranée. L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron à l’Elysée, bombardé au gouvernement début juillet, veut démontrer qu’une « Europe puissance » est possible. En tout cas, telle que la définit le président de la République.
« Si nous restons un club de bisounours impressionnés par le reste du monde, nous ne serons pas protecteurs. Le sujet turc, c’est évocateur pour montrer ce qu’est la souveraineté européenne, la puissance européenne. L’Europe a besoin d’incarnation », défend Clément Beaune auprès du Monde.
« [L’Europe] est un sujet de combat contre l’extrême droite, une arme politique », revendique Clément Beaune
Cela tombe bien, la France présidera l’Union européenne au premier semestre 2022. L’occasion pour Emmanuel Macron, qui se démultiplie depuis quelques mois sur la scène internationale, de se camper en timonier du Vieux Continent, tout en menant campagne pour l’élection présidentielle. « L’Europe sera dans le logiciel du président, il faut la rendre visible. C’est un sujet de combat contre l’extrême droite, une arme politique », revendique le secrétaire d’Etat, qui a l’intention de visiter d’ici là chaque pays de l’Union européenne. Présent aux côtés de M. Macron lors de son déplacement en Lituanie et en Lettonie, lundi 28 et mardi 29 septembre, il doit participer avec lui au conseil européen consacré à la Turquie, jeudi et vendredi.
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