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Cinq chefs d’une milice centrafricaine ont été condamnés, vendredi 7 février à Bangui, aux travaux forcés à perpétuité pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », une première dans ce pays ravagé par la guerre civile depuis 2013. Ils ont été jugés coupables du massacre de dizaines de civils en 2017.
« C’est la première fois qu’une condamnation pour crimes contre l’humanité est prononcée par un tribunal centrafricain », a déclaré par téléphone à l’AFP le ministre de la justice, Flavien Mbata ; ce qu’a confirmé la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Les verdicts, lus par le président de la cour pour chacun des accusés, ne sont susceptibles que d’un recours en cassation.
Deux des hommes condamnés par la cour criminelle de Bangui sont Crépin Wakanam, dit « Pino-Pino », et Kevin Bere Bere, dit « Béré-Béré », principaux chefs d’une milice d’autodéfense anti-balaka (à majorité chrétienne et animiste) qui avait massacré des civils musulmans à Bangassou, le 13 mai 2017. Leur groupe armé avait notamment attaqué le quartier de Tokoyo et une base de l’ONU dans cette localité du sud de la Centrafrique.
Selon les Nations unies, l’assaut de ce jour-là, ainsi que des heurts les jours d’avant et d’après, avaient fait 72 morts, 76 blessés et 4 400 déplacés. Les membres de la communauté musulmane qui se trouvaient réfugiés dans l’église catholique de cette ville avaient été particulièrement visés. Et plusieurs casques bleus (le nombre n’est pas clairement établi) avaient également été tués par la même milice ce mois de mai à Bangassou et dans les environs.
En tout, 28 accusés étaient jugés pour « crimes contre l’humanité, crimes de guerre, pillages et meurtres ». Trois autres responsables de la milice à divers degrés ont été condamnés à la même peine et pour les mêmes chefs d’accusation que Béré-Béré et Pino-Pino : Romaric Mandago, Patrick Gbiako et Yembeline Mbenguia Alpha. Le reste des accusés, des combattants du groupe, ont été condamnés à des peines allant de dix à quinze ans de travaux forcés, notamment pour assassinat et détention illégale d’armes.
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