Cinq ans après, la disparition du MH370 toujours inexpliquée

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La France est l’un des derniers pays à poursuivre une enquête judiciaire. Le Boeing 777 avait disparu au bout de quarante minutes de vol.

Par Florence de Changy Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 06h00

Temps de Lecture 6 min.

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Une proche de disparus du MH370 au lendemain de l’annonce de l’arrêt des recherches, à Pékin, le 18 janvier 2017.
Une proche de disparus du MH370 au lendemain de l’annonce de l’arrêt des recherches, à Pékin, le 18 janvier 2017. FRED DUFOUR / AFP

« Nos prières n’ont pas changé : retrouvez l’avion ! Retrouvez les passagers ! Répondez-nous : quoi, comment, pourquoi et, s’il faut en arriver là, qui ? » Voilà ce qu’a déclaré, à l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition du MH370, l’Indien K.S. Narendran, dont l’épouse était parmi les 239 passagers. Nombre de proches de disparus sont de plus en plus persuadés qu’on leur cache une vérité inavouable. « Nous attendons que les gens qui savent parlent », résume Ghyslain Wattrelos, qui a perdu sa femme et deux de ses trois enfants dans le vol.

Le Boeing 777 avait quitté Kuala Lumpur, la capitale malaisienne, peu après minuit et demi, samedi 8 mars 2014, et devait atterrir à Pékin à 6 h 30. Mais au bout de quarante minutes de vol, il avait disparu des écrans radars de la région, juste quand il passait de l’espace aérien de la Malaisie à celui du Vietnam.

Le 24 mars 2014, après plus de deux semaines d’extrême confusion, le premier ministre malaisien d’alors, Najib Razak, déclarait sur la base d’informations fournies par les autorités britanniques – lesquelles reposaient sur des données fournies par la société Inmarsat –, que le vol MH370 s’était en fait écrasé dans le sud de l’océan Indien, ne laissant aucun espoir quant à la survie des passagers.

Deux commissions rogatoires

En juillet 2018, un ultime rapport mit un point final à l’enquête technique, en constatant « un manque important de preuves disponibles pour permettre à l’équipe [d’enquête] de déterminer avec la moindre certitude les raisons qui firent sortir l’avion de son itinéraire prévu ».

La justice française, saisie quelques jours après l’accident, est désormais la seule autorité à continuer de tenter d’élucider les circonstances de cette disparition. « Il est très important pour les familles chinoises que la France continue l’enquête, car même si le temps passe, nous continuons de vouloir la vérité à tout prix. Notre vie ne peut pas reprendre tant que nous ne savons pas », déclare le Chinois Wang Yinglei, qui a perdu son père et sa mère dans l’avion.

La France a lancé deux commissions rogatoires, auprès des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Mais, selon une source proche du dossier, l’enquête française piétine. « Les Etats-Unis font clairement obstruction. Ils ne cessent d’imposer de nouvelles conditions qui retardent l’enquête », affirmait au Monde en janvier l’avocate de la partie civile, Marie Dosé. « Cela fait bientôt un an et demi, c’est inadmissible entre pays censés coopérer », ajoute-t-elle.

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