Cigarettes au détail : les interdictions partent en fumée

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Les collégiens se ruent vers les boutiques qui vendent les cigarettes au détail.

 

Les collégiens se ruent vers les boutiques qui vendent les cigarettes au détail.

 

La vente des cigarettes au détail revient sur le tapis. Ce, après qu’un boutiquier, âgé de 66 ans, a porté plainte au poste de police des Line Barracks, le mercredi 26 juin. Il a été agressé parce qu’il a refusé de vendre une cigarette à un client.

Pourtant, l’interdiction de vendre des cigarettes au détail fait partie des lois antitabac introduites en mars 2009. Dix ans plus tard, force est de constater que les cigarettes se vendent toujours comme des petits pains dans beaucoup de petits commerces.

Il est 15 heures. Il pleut des cordes à Curepipe, en ce jeudi 29 juin. Une boutique non loin de la gare rassemble une foule de collégiens. Sous leurs parapluies, ces dizaines d’adolescents en uniforme font la queue derrière la boutique. On se fait discret, on s’aligne aussi.

«Donn cinq Roth’ ar ou boss», demande un adolescent, en balançant quelques pièces de 10 roupies par la petite fenêtre. Le boutiquier regarde de gauche à droite et lui donne cinq cigarettes au détail. «La pli la avoy enn bwat vid», ajoute le jeune. Mais c’est un cornet en papier que lui remet le marchand.

C’est comme cela que la transaction se fait depuis plusieurs années déjà, nous apprend un marchand de gâteaux à côté. «Ils vendent des cigarettes au détail aux mineurs depuis des lustres. Sa tigit sa, vini dan gramatin 7h30 parla ou gété. Banla pran pou al lékol.»

Toutefois, ce n’est pas le seul endroit à Curepipe qui enfreint la loi et où on vend des cigarettes au détail aux grands comme aux petits. Même au marché de Curepipe, certains les vendent sous leurs étals de légumes. «C’est un vrai business», avoue un vendeur dont la boutique se trouve dans les parages. Cet homme d’une quarantaine d’années, qui a voulu garder l’anonymat, explique que la vente de cigarettes à l’unité est une grande source de revenus sur laquelle «on ne peut pas cracher dessus. Une boîte de cigarettes est trop chère pour les gens qui vivent au jour le jour ou pou bann zanfan lékol, nou gagn boukou profi lor la», explique cet homme.

Les prix d’une cigarette varient. Les plus «fay» se vendent de Rs 10 à Rs 12 alors que «bann English la» varient entre Rs 15 et Rs 20. «Nous sommes gagnants en vendant au détail», précise le boutiquier. Il explique que sans se rendre compte certaines personnes pensent dépenser moins en achetant dix cigarettes pour Rs 100 alors qu’elles auraient pu avoir une boîte de vingt cigarettes en ajoutant quelques roupies de plus. Mais n’ont-ils pas peur des répercussions de la loi ? «La polis mem vinn asté détay, ki pou per.»

Arrêter de fumer

 Si, pour les marchands c’est le profit qui les motive, du côté des consommateurs, il y a deux raisons pour lesquelles ils favorisent l’achat des cigarettes à l’unité : pour arrêter de fumer ou pour faire des économies. Marlène, 54 ans, explique que c’est la seule façon qu’elle a trouvée pour diminuer sa consommation de cigarettes.

«Quand j’achète une boîte j’ai tendance à fumer énormément. Plus il y en a, plus j’en ai envie. Alors que quand j’achète une ou deux clopes par jour j’arrive à me contrôler», explique cette femme. Robin, pour sa part, avoue que c’est pour dépenser moins tous les jours. «Mo travay lor térin enn zourné, kouma mo péna nanier pou fer mo fimé. Kan mo éna bwat mo fer estra gaspiyaz. Détay sov mo ti kas.»


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Lexpress

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