Christiane Taubira, l’icône que s’arrache la gauche « en lambeaux »

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L’ancien garde des sceaux, dont la parole est rare, doit soutenir Raphaël Glucksmann lors d’un meeting mercredi soir, à Rouen.

Par Sylvia Zappi Publié aujourd’hui à 11h24, mis à jour à 11h41

Temps de Lecture 3 min.

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« En politique, il faut savoir partir. » La phrase date d’à peine un an et elle a déjà pris un coup de vieux. Christiane Taubira n’a visiblement plus envie de s’effacer. Pas maintenant, alors qu’elle juge l’état de la gauche « désespérant ». L’ancienne ministre a une trop haute idée d’elle-même pour ne pas voir qu’elle a conservé une véritable aura à gauche, magnétique.

Mercredi 15 mai, la Guyanaise se trouvera aux côtés du fondateur de Place publique, Raphaël Glucksmann, à Rouen pour donner un coup de pouce à la liste qu’il conduit avec le Parti socialiste. L’essayiste en rêvait, lui qui est à la peine dans cette campagne atone.

Depuis le début de la préparation de ces élections européennes, l’ancienne égérie du mariage pour tous a été l’objet de tous les désirs, au sein de la gauche sociale-démocrate. Elle fut d’abord courtisée par Europe Ecologie-Les Verts pour prendre la tête de leur liste, mais l’ex-radicale de gauche a décliné l’offre de Yannick Jadot. Puis par les socialistes et enfin par le mouvement de Benoît Hamon, Génération.s, qui lui ont chacun offert de porter leurs couleurs respectives.

Place spécial dans le spectre politique

Mais Christiane Taubira n’a plus le goût de siéger à Strasbourg ni d’être candidate à une élection. Elle entend continuer à faire de la politique en portant ses messages, les transmettant à sa manière. D’abord en multipliant les conférences et colloques pour parler à la jeunesse, aux Etats-Unis comme en Afrique. Puis en apparaissant dans des moments qu’elle choisit avec soin.

La sexagénaire, érigée comme une icône à gauche, a toujours la parole rare et un rapport farouche aux médias. L’ex-garde des sceaux a préféré se mettre en lumière sur des sujets qui lui tiennent à cœur, la laïcité ouverte et la reconnaissance de l’identité noire. On l’a lue sur Facebook pour exprimer son soutien à la chanteuse Mennel, candidate du télécrochet « The Voice », contrainte de quitter l’émission après d’anciens Tweet polémiques. On l’a aussi entendue sur la chaîne d’info afro Bet Buzz pour une interview sur le « Black History Month ».

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Le mouvement des « gilets jaunes » l’a encore fait sortir de son silence : elle voulait dire son empathie devant ce « réveil salutaire » et livrer tout ce qu’elle pensait de cette gauche « qui porte une très lourde responsabilité » dans la crise sociale. Le propos détonnait avec les approches prudentes et gênées des caciques du PS devant ce mouvement inédit. « Elle incarne un certain courage dans un contexte où la gauche en montre si peu », relève Rokhaya Diallo, essayiste et chroniqueuse qui l’avait accueillie pour une exposition à Paris en octobre 2017.

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