Christian Quesada, l’ex-star de jeu télé, jugé ce mercredi par visioconférence sans avocat

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L’ex-star des jeux télé devait être jugé ce mercredi 8 avril à Bourg-en-Bresse, lors d’une audience à huis clos et par visioconférence, pour “corruption de mineur” et “détention et diffusion d’images pédopornographiques”.

affaire Quesada a été retenue pour l’audience du tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse, ce mercredi 8 avril en début d’après-midi.

Me Christophe Camacho, avocat qui défend l’ex-grand gagnant du jeu télévisé “Les Douze coups de midi” depuis plus d’un an, est arrivé un peu en avance pour s’entretenir avec son client par visioconférence, avant le début du procès.

Un entretien bref entre Christian Quesada et l’avocat

Un entretien plutôt bref. Vingt minutes plus tard, Me Camacho quitte le palais et remonte sur sa moto. «Je ne suis plus son avocat» indique brièvement l’avocat bressan.

Secret professionnel oblige, il n’en dira guère plus. Si ce n’est que l’avocat et son client, qui ne s’étaient pas vus depuis le mois de janvier, ne sont pas d’accord «sur la manière d’aborder le dossier».

Si Quesada accepte d’être jugé sans avocat, comme il en a le droit, il va répondre aux trois juges et au procureur via une visioconférence, depuis la prison de Bourg-en-Bresse. En récidive, il encourt plusieurs années de prison.

« L’état d’urgence sanitaire explique les conditions particulières et inédites de ce procès », avance une source judiciaire. Dans une salle vide et avec un prévenu absent physiquement, l’audience s’annonce inhabituelle. « En raison de la crise sanitaire, celui qui a tant cherché la lumière sera jugé dans un huis clos total, déplore Me Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance, partie civile. La justice à rideaux fermés perd de sa fonction pédagogique. »

Ce procès était particulièrement attendu, tant l’annonce de l’interpellation de ce héros cathodique, le 25 mars 2019 à son domicile de l’Ain, avait provoqué la stupeur de ses nombreux fans. Pendant six mois, entre juillet 2016 et janvier 2017, le natif d’Antony (Hauts-de-Seine) avait enchaîné 192 victoires au jeu de culture générale présenté par Jean-Luc Reichmann, accumulant 809 392 euros de gains, dont 200 000 euros de cadeaux. Un record. Dans la foulée, son autobiographie – « Le Maître de midi » (Les Arènes) − dans laquelle il racontait sa vie cabossée, marquée par une enfance difficile, le suicide de son frère et son addiction à la cocaïne, s’était écoulée à 60 000 exemplaires.

Un faux profil d’adolescente sur Facebook

Alors qu’il profitait de sa nouvelle fortune et d’une réelle gloire populaire, Christian Quesada est rattrapé par la justice. L’enquête démarre en mai 2017, lorsque Clotilde (le prénom a été changé), 17 ans, se présente dans un commissariat parisien. L’adolescente raconte avoir conversé les jours précédents sur Facebook avec une certaine « Justine » qu’elle pense être une copine de son âge. Or son interlocutrice lui pose des questions très intimes et lui demande de transmettre des photos d’elle dénudée, ce qu’elle accepte. « Justine » lui propose ensuite d’avoir des relations tarifées avec un homme. L’adolescente reçoit un SMS pour lui fixer rendez-vous dans un hôtel parisien. Après avoir hésité à s’y rendre, Clotilde se ravise et alerte la police.

Les investigations ne se révèlent pas très difficiles : le titulaire de la ligne est identifié comme étant Christian Quesada. Les enquêteurs découvrent également que le quinquagénaire a effectué une réservation à son nom à l’hôtel où le rendez-vous avait été programmé. Placé en garde à vue deux ans plus tard, le champion des « 12 Coups de midi » reconnaît avoir créé sur Facebook le faux profil de « Justine », ainsi que celui d’une autre adolescente fictive, dans le but de rentrer en contact avec des jeunes filles pour obtenir des photos intimes.

Il reconnaît notamment les échanges avec Clotilde, mais assure qu’il n’avait eu aucune intention de passer à l’acte avec elle. D’une manière générale, il décrit ces échanges avec des adolescentes comme des « délires fantasmagoriques ». Face aux gendarmes, il admet finalement la possession de nombreux fichiers pédopornographiques. L’exploitation de ses supports numériques saisis en perquisition permettra la découverte de 1077 vidéos et plus de 30 000 images. Christian Quesada reconnaît avoir un « problème d’accumulation ».

De précédentes condamnations

Au moment de son arrestation, Christian Quesada était déjà connu de la justice pour des faits de même nature. En 2003, il avait été condamné à Nanterre (Hauts-de-Seine) à deux mois de prison avec sursis pour exhibition sexuelle. En 2009, il s’était vu infliger 10 mois de prison avec sursis à Créteil (Val-de-Marne) pour corruption de mineur de plus de 15 ans et détention d’image pédopornographique. A l’époque, il se faisait déjà passer pour une adolescente sur Internet, toujours dans le but d’obtenir des photos dénudées : 277 photographies de jeunes filles nues avaient ainsi été découvertes dans son ordinateur. Ce passé a sans doute pesé lourd dans son maintien en détention.

Divorcé et père de deux enfants, Christian Quesada a expliqué au cours de l’instruction qu’il ne se sentait pas bien sur le plan psychologique, devant parfois se réfugier dans l’alcool pour soigner un mal-être hérité de sa propre adolescence. Il a également évoqué une dépendance au sexe et expliqué par ailleurs que, depuis 2005, il n’avait jamais cessé de consulter des images pédopornographiques. Il a, en revanche, minimisé sa collecte d’images, assurant qu’il n’avait pas volontairement téléchargé les fichiers compromettants découverts dans son ordinateur, ce que les investigations techniques ont contredit. L’expert psychiatre qui l’a examiné n’a relevé chez lui aucune pathologie mentale, si ce n’est un léger trouble de la personnalité et des addictions à l’alcool et au cannabis.



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