Children’s Bill: mariage et sexe à 18 ans: problème majeur pour des mineurs?

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Encore une proposition qui sera rajoutée au Children’s Bill, projet de loi en préparation depuis plus d’une décennie. Cette fois, il est question d’harmoniser l’âge de consentement pour les rapports sexuels et pour le mariage à 18 ans. Si, en théorie, cette idée semble bonne, il semble qu’elle ne va pas servir à grand-chose dans la réalité si l’encadrement et l’éducation sexuelle ne suivent pas…

Car, il ne faut pas se voiler la face. Il ne se passe pas une semaine sans que des mineur(e)s, accompagnés d’officiers de la Child Development Unit, n’aillent faire des dépositions à la police pour relation sexuelles avec… mineur(es) ou majeur(s). La confusion règne-t-elle toujours quant à l’âge légal pour passer à l’acte ? Est-ce 16 ans ? Est-ce 16 ans avec consentement des parents ? Ou 18 ans ? Ou encore, comment les parents sauront-ils que leur enfant de 16 ans a eu des rapports ? C’est face à toutes ces questions que plusieurs ONG ont proposé d’harmoniser l’âge légal pour avoir des relations sexuelles et se marier à 18 ans. Proposition qui est sérieusement considérée par le ministère de l’Égalité du genre. Mais, au risque de se répéter, est-ce que cela va changer quelque chose dans la pratique ?

«Cela enverra un signal fort au public car on ne le dit jamais assez, la place d’un enfant est à l’école», lance d’emblée Rita Venkatasamy, Ombudsperson for Children. Cette dernière affirme qu’elle applaudira cette décision si jamais elle se concrétise. Certes, il y aura toujours des cas d’abus et de mariages de mineurs, mais au moins, le signal envoyé sera fort.

Et les principaux concernés ? «Ah, si ça peut faire peur… Mais évidemment, il faut qu’il y ait un encadrement derrière», lance Linda, 23 ans. Cette jeune fille, qui a souhaité garder l’anonymat, confie qu’elle est sexuellement active depuis qu’elle a 14 ans. «J’étais chez mon copain. Cela s’est fait tout seul…» Les relations se sont enchaînées jusqu’au jour où, toujours à 14 ans, elle est tombée enceinte.

Quand il l’a appris, son copain lui a raccroché au nez et a disparu. «J’ai avorté en buvant du vin bouilli avec de la cannelle. À l’insu de mes parents, évidemment.» Pour se cacher, le lendemain, elle a dû laver les draps sur lesquels elle a saigné abondamment pendant la nuit. Pour elle, si l’âge de consentement est repoussé à 18 ans, les jeunes seront un peu plus réticents à passer à l’acte. Certes, cela ne résoudra pas le problème mais «ça pourrait limiter les dégâts». De plus, ils seront aussi plus mûrs et même sans éducation sexuelle à l’école, ils sauront dans quoi ils s’embarquent.

Mais tous ne voient pas cette proposition du même œil. Monique Dinan, fondatrice du Mouvement d’aide à la maternité, est persuadée que cette décision compliquera la vie des femmes. «Avec la loi actuelle, nous sommes confrontées à d’innombrables cas de grossesses précoces. Plus on va repousser l’âge, plus les jeunes iront vers l’interdit.»

Cette situation ne fera qu’augmenter le nombre de cas de casiers judiciaires des jeunes. Même son de cloche du côté de l’association Kifer pa mwa. Pour Véronique Mars, la responsable, il est primordial d’éduquer les jeunes sur la sexualité. «Si zot anvi viv zot sexualité asterla, zot pa pou atann laz legal. Bann la boukou plis en avans aster…»

Sans l’éducation et la prévention, il n’y aura pas d’amélioration. Mais plutôt une régression…


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Lexpress

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