« Chercher à contrôler l’épidémie, c’est chercher à identifier tous les porteurs du virus à l’instant T »

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Tribune. Les données sont rassurantes car le pic de l’épidémie est clairement derrière nous : le nombre de patients en réanimation pour Covid-19 qui avait dépassé 7 100 les 7 et 8 avril est aujourd’hui d’environ 700 ; et il y a, chaque jour, moins de 140 hospitalisations, moins de 20 admissions en réanimation et moins de 20 décès. Mais nous ne sommes pas encore tirés d’affaire.

La semaine dernière, nous avons tous vu sur nos écrans les autorités tester massivement une partie de la population de la province chinoise de Pékin, y réintroduire le confinement et désinfecter tout un quartier. Notre gouvernement a mis en avant le rebond à Pékin pour appeler à la vigilance en France.

Résurgence à Pékin

Il est intéressant de comparer les nombres de cas à Pékin et en France métropolitaine dans la dernière semaine : entre le 16 et le 22 juin, on a diagnostiqué en moyenne 253 cas par jour en France pour 65 millions d’habitants soit 86 cas pour 22 millions à comparer à 20 cas par jour à Pékin pour 22 millions d’habitants.

Auparavant, les nombres quotidiens de cas étaient bien supérieurs à 250 en France, alors qu’à Pékin, un seul cas a été diagnostiqué entre le 16 mars et le 10 juin. Dans l’ensemble des autres provinces de Chine, le nombre moyen de cas entre le 16 et le 22 mai était de 8 par jour pour 1 420 millions d’habitants. Ce qu’on observe à Pékin est donc une résurgence de l’épidémie, et elle est prise en charge avec le contrôle de l’épidémie comme objectif.

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Au contraire, en France, on continue à gérer les foyers détectés sans chercher à contrôler vraiment l’épidémie. On a seulement commencé, très tardivement, à tester largement la population à Sarcelles (Val-d’Oise) et près de Rouen (Seine-Maritime). On teste les personnes symptomatiques, et si elles sont positives, on cherche leurs contacts pour les tester, mais cette recherche n’est pas très rapide, or les contaminations peuvent se faire très vite.

Si une personne symptomatique est testée trois jours après l’apparition des symptômes, elle est déjà contagieuse depuis à peu près 7 jours. On ne cherche à identifier ses contacts que dans les 48 heures précédant l’apparition des symptômes, or des contaminations peuvent se produire jusqu’à 4 jours avant l’apparition des symptômes.

Erreur étonnante

Le ministre de la santé a déclaré qu’il était inutile de tester la population puisqu’« un test virologique négatif un jour donné n’empêchait pas d’être infecté sans le savoir dès le lendemain ».

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