Charles NG: L’homme aux 4 000 coquillages

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Charles Ng se tient à la disposition des autorités au cas où son idée ferait du chemin dans leurs têtes.

Charles Ng se tient à la disposition des autorités au cas où son idée ferait du chemin dans leurs têtes.

Charles Ng, cadre d’Air Mauritius à la retraite, porte plusieurs casquettes. Ce petit-fils d’un des fondateurs de la Chinese Middle School, s’intéresse à de nombreux domaines. Depuis les années 60, il est propriétaire d’une collection de 4 000 coquillages de Maurice, qu’il aurait souhaité voir exposer car pour lui, elle fait partie du patrimoine de l’île.

Il n’est pas aisé d’entreposer et de conserver 4 000 coquillages, surtout dans une maison familiale à PortLouis. Depuis qu’il s’en est porté acquéreur, Charles Ng les a réparties dans des boîtes transparentes à cookies, dans d’autres en carton, dans des sachets en plastique pour éviter qu’ils ne prennent de la poussière. Comment en est-il devenu l’heureux propriétaire ? C’est une longue histoire. Charles Ng explique que lorsqu’il était enfant, il était fasciné par les coquillages quand ses parents l’emmenaient à la mer. «J’adorais ramasser les coquillages. Et à cette époque-là, hormis les collectionneurs, il n’y avait pas grand monde qui s’y intéressait», dit-il.

Après une scolarité au collège Royal de Port-Louis, il cherche un emploi. En attendant d’en trouver un qui l’intéresse, il prête de temps à autre main-forte dans le magasin familial Ng Cheng Hing à la rue Royale. Il flâne et assiste souvent à des ventes à l’encan. Un jour, lors d’une de ces ventes, un collectionneur, qui a constitué une collection de 4 000 coquillages entre les années 30 et 50, met en vente ladite collection. Tous les souvenirs d’enfance de Charles Ng liés à la mer et aux coquillages ramassés remontent alors à la surface et il décide de s’en porter acquéreur. Combien les a-t-il payés ? S’il ne se souvient pas du montant exact, il sait seulement que «cela n’était pas excessif mais c’était quand même un peu d’argent. Aujourd’hui, je crois que ça vaut son pesant d’or».

Comme à cette époque, il n’est pas interdit de vendre les coquillages, il propose à sa famille de les répertorier et de les vendre dans le magasin familial. Ses proches modifient d’ailleurs le nom de la boutique pour l’appeler Coqui-Bonheur. Mais entre-temps, Charles Ng est embauché par Air Mauritius et n’a pas le temps de poursuivre son répertoire.

«Quatre mille coquillages, cela a l’air beaucoup, mais il en faudrait plus. pourquoi ne pas mettre sur pied un musée des coquillages de l’océan indien ? c’est une richesse que l’on pourrait offrir aux générations futures.»

Sa collection de coquillages dort donc pendant une cinquantaine d’années à son domicile de la rue Dauphine. Pour que ces coquillages ne perdent pas leur lustre et ne subissent pas les effets de l’usure du temps, il les range comme il peut dans des boîtes. Et les oublie. Tout récemment, lorsque sa fille, qui fait construire sa maison, lui demande quelques coquillages pour qu’elle décore ses intérieurs, c’est là qu’il se souvient de cette collection. «Je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose avec, surtout que c’est une collection riche de plus de 200 différentes espèces de coquillages de Maurice, qui ont été ramassées tantôt à Flic en Flac, tantôt à Grand-Baie et Grand-Gaube et tantôt à Mahébourg.»

Il se dit qu’il va recommencer à les répertorier et cherche le livre qu’il avait acheté à cet effet mais ne le trouve plus. «J’ai essayé de trouver un livre sur les coquillages à Maurice en librairie mais je n’en ai pas trouvé. Mes fils et mon épouse m’ont conseillé d’effectuer des recherches sur Internet mais malgré que je sois à la retraite, je n’ai pas ce temps matériel car j’ai d’autres nombreux domaines d’intérêt comme les traditions ancestrales, la culture et la pensée chinoises, de même que l’astrologie chinoise entre autres.»

Sachant qu’il possède une collection de coquillages dont certains sont très rares au point d’être introuvables aujourd’hui, il se dit que ladite collection fait partie du patrimoine mauricien et qu’il ne peut la conserver rien pour ses seuls yeux.

Charles Ng se renseigne pour savoir s’il y a un musée de coquillages à Maurice. Il y en avait un. En effet, le Château de Bel Ombre possédait un musée nommé The World of Seashells, exposant plus de 8 000 coquillages de 1 500 espèces mais ledit musée a fermé ses portes et personne ne sait quand et s’il rouvrira un jour.

Charles Ng a pris contact avec Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum pour voir s’il serait intéressé à exposer ses coquillages mais comme ladite collection n’est pas répertoriée, cela rend les choses difficiles.

Pour Charles Ng, cette collection mérite d’être exposée et vue par les Mauriciens comme les touristes. «Dans le passé, à l’époque où l’on pouvait encore vendre les coquillages à Maurice, des Américains qui possédaient un musée avaient acheté de moi des violacea pour les exposer. Le gouvernement mauricien et les ministères de la Culture ou du Tourisme auraient dû avoir un musée de coquillages à montrer aux petits Mauriciens comme aux touristes. Quatre mille coquillages, cela a l’air beaucoup mais il en faudrait plus. Pourquoi ne pas mettre sur pied un musée des coquillages de l’océan Indien ? C’est une richesse que l’on pourrait offrir aux générations futures.»

Charles Ng se tient à la disposition des autorités au cas où son idée ferait du chemin dans leurs têtes…


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Lexpress

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