Chaque Norvégien peut connaître la fortune de son voisin ou les revenus de son collègue

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Le fisc norvégien permet aux habitants d’obtenir des informations sur la situation de chacun des 4,2 millions de contribuables.

Par Publié aujourd’hui à 10h44, mis à jour à 11h21

Temps de Lecture 2 min.

Depuis 7 heures, mardi 5 novembre, les Norvégiens peuvent consulter, en toute légalité, une partie des registres de l’Office des impôts et se renseigner sur la fortune de leurs voisins ou les revenus touchés par leurs collègues en 2018. Choquant ? Dans le royaume scandinave, on défend le principe de transparence, pilier de la société.

Chaque année, les médias s’en donnent à cœur joie, en publiant des classements sur leur site Internet. Mardi, le journal Dagsavisen révélait que l’homme d’affaires et philanthrope Trond Mohn, 76 ans, était le contribuable à avoir touché le plus d’argent en 2018, mais que l’entrepreneur Kjell Inge Rokke, 61 ans, restait l’homme le plus fortuné du pays.

Au niveau politique, le chef du Parti travailliste norvégien, Jonas Gahr Store, n’est plus le député le plus riche du Storting (le Parlement). Il a été dépassé par un élu du Parti du progrès, Sivert Bjornstad, qui occupe les fonctions de porte-parole de sa formation sur les questions de politique budgétaire.

Dans le domaine du sport, la skieuse Therese Johaug, suspendue treize mois après un contrôle positif, semble remise de ses déboires, avec une fortune en hausse de 12 millions de couronnes (1,2 million d’euros) en 2018, tandis que celle du manageur de Manchester United, Ole Gunnar Solskjær, recule de 2 millions de couronnes…

Suspension de l’anonymat

Pour ceux que les stars n’intéressent pas, mais qui ne peuvent s’empêcher de s’interroger sur la fortune de leur patron ou les revenus d’un ancien conjoint, rien de plus facile : il suffit de se connecter au site du fisc et d’y entrer son numéro d’identification personnel. Seules limites : avoir plus de 16 ans et ne pas effectuer plus de 500 recherches par mois.

Jusqu’en 2014, les clics restaient anonymes. Ce n’est plus le cas : les personnes visées par une recherche en sont désormais informées. Cette restriction a été mise en place après de nombreux abus qui avaient soulevé un débat de société, il y a un peu moins de dix ans. Des applications avaient alors fait leur apparition, proposant de consulter les revenus de ses amis sur Facebook ou géolocalisant les plus grosses fortunes d’un quartier spécifique. Dans les écoles, les enfants des parents les moins aisés pouvaient être la cible de moqueries.

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La suspension de l’anonymat a eu un effet immédiat : alors que 16,5 millions de recherches avaient été effectuées par 898 000 personnes entre octobre 2013 et octobre 2014, seulement la moitié se sont connectées l’an dernier, pour un total de 1,6 million de recherches.

La polémique, cependant, a ressurgi en début d’année après l’enlèvement de l’épouse d’un des hommes les plus riches de Norvège, toujours disparue et dont le mari a reçu une demande de rançon. Toutefois, les syndicats de journalistes mettent en garde contre de nouvelles restrictions qui pourraient limiter le principe de la transparence.

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