cette vieille nation, « puissance moyenne d’influence mondiale »

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Le diplomate publie, dans la collection « Que sais-je » des PUF, une synthèse stimulante de la politique extérieure de la France.

Par Publié aujourd’hui à 07h00

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Livre. La France est une vieille nation, la plus ancienne d’Europe avec l’Angleterre, et sa politique étrangère l’inscrit donc dans une histoire longue. En témoignent les archives du Quai d’Orsay, où figure en bonne place le traité de Verdun de 843, qui partage l’empire franc de Charlemagne entre ses trois petits-fils, dont Charles le Chauve, à qui échoit la Francie occidentale, la future France. A la différence du Saint-Empire romain germanique, qui se posait en héritier de l’Empire romain, le royaume de France fonde ce qui deviendra, avec la Révolution, une nation, avec l’adhésion à un territoire et à des valeurs à vocation universelles, dont le seul autre grand exemple est les Etats-Unis.

Ces caractéristiques expliquent ce que fut, depuis le Haut Moyen-Age jusqu’à aujourd’hui, la politique de la France vis-à-vis de ses voisins et rivaux du continent, très bien synthétisée dans la première partie du volume par Maxime Lefebvre, diplomate, et déjà auteur, dans la même collection « Que sais-je » des PUF, de La Politique étrangère américaine (2018) et de La Politique étrangère européenne (2016). Puissance dominante en Europe au XVIIIe siècle, l’« ex-grande nation », comme la surnomment ironiquement les Allemands, est désormais, selon la formule d’Hubert Védrine, « une puissance moyenne d’influence mondiale », grâce à son siège de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, à l’arme nucléaire, à un outil militaire doté de réelles capacités de projection, mais aussi grâce à son économie et à l’influence mondiale de sa langue.

Territoire et pouvoir

« La force de la France est d’être bien placée dans toutes les catégories, de pouvoir jouer sur tous les claviers de la puissance », relève Maxime Lefebvre en ouvrant la seconde partie de l’ouvrage, qui offre une réflexion géopolitique stimulante sur les acteurs et les fondements de la politique étrangère française. Outre ceux déjà évoqués plus haut, Maxime Lefebvre souligne l’importance du facteur territorial – la France est, après la Russie, le plus grand Etat d’Europe – ainsi que celle de ses territoires d’outre-mer – la plus grande frontière terrestre de la France est avec le Brésil. Et, bien sûr, l’ampleur de son domaine maritime.

L’autre grand atout de la France « a toujours été dans son Etat, qui est comme son armature, et dans sa volonté politique ». Cela est encore renforcé par la Constitution de la Ve République, qui donne un rôle sans équivalent dans les démocraties occidentales au chef de l’Etat pour mener la politique extérieure. Il est l’héritier du monarque, « qui avait concentré sur sa personne le pouvoir exécutif, le monopole de la violence légitime, incarnait l’unité de commandement et devenait ainsi l’interlocuteur unique des puissances étrangères ». Le président de la République a les moyens d’une prise de décision rapide pour réagir à n’importe quelle crise.

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