« C’est sûr, ce n’est pas un Obama, mais Joe Biden s’en est plutôt bien sorti »

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Le président des Etats-Unis, Donald Trump, et son adversaire démocrate, l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, lors de leur premier débat présidentiel à Cleveland (Ohio), le 29 septembre.

Tom Dichter n’était pas très sûr de vouloir regarder le premier débat présidentiel entre Donald Trump et Joe Biden. Entre son aversion pour le président sortant et sa « nervosité » de voir son candidat, le démocrate, rater ce moment-clé de la campagne, l’anthropologue à la retraite craignait un moment « pénible ». Il ne croyait pas si bien dire.

Après une heure et demie d’échanges chaotiques, Tom et son épouse, Susan, sont consternés par la piètre qualité des prestations et l’image qu’elles donnent de la démocratie américaine. Mais ces anciens soutiens d’Elizabeth Warren, candidate à la gauche de Joe Biden lors des primaires démocrates, se montrent en revanche un peu rassurés par la performance honorable de l’ancien vice-président. « C’est sûr, ce n’est pas un Obama, il a un peu balbutié mais il s’en est plutôt bien sorti. »

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Dans leur quartier résidentiel de Washington, où les jardins sont hérissés de pancartes pro-Biden, ils ne doivent pas être les seuls à se sentir soulagés. Les gaffes, qui ont jalonné la carrière du démocrate, ont été évitées et les craintes quant à la vivacité intellectuelle de cet homme de 77 ans ont été balayées.

Mais, globalement, le verdict de Tom et Susan est sévère : « On n’a jamais vu un débat présidentiel de ce niveau », lancent de concert les deux septuagénaires, abasourdis par « le manque de politesse, de civilité, d’arguments raisonnables ». « Trump a juste fait la preuve de ce qu’on lui reproche depuis quatre ans : il s’est montré méchant, menteur et manipulateur, tentant d’endosser le rôle du mâle alpha », insiste Tom, sans concession.

« On se sent arnaqués »

Dès les premières minutes du débat, le couple s’offusque des « mensonges » du président américain, puis s’esclaffe face à ses réponses dilatoires sur le paiement de ses impôts. Une enquête du New York Times a révélé, dimanche 27 septembre, que M. Trump n’avait payé que 750 dollars d’impôts en 2016 et en 2017. « Pas plus tard qu’aujourd’hui, on a passé quarante-cinq minutes au téléphone avec le service des impôts pour régler un problème. On paye 36 fois plus de taxes que le président et on se sent arnaqués par ses fraudes. » Les Dichter sont convaincus que cette affaire d’impôts laissera des traces chez les « vraies gens ».

Agacée par le brouhaha sur le plateau, Susan applaudit lorsque le modérateur, Chris Wallace, parvient, à force d’interruptions et de mises au point, à poser une question précise sur l’assurance-santé, le changement climatique ou les violences des suprémacistes. Mais les réponses les laissent un peu sur leur faim. Comme beaucoup d’Américains, les Dichter auraient aimé des engagements précis sur la couverture santé, la gestion de la pandémie de Covid-19 ou le système électoral. Ils ont eu droit à des déclarations parfois difficiles à discerner sous les invectives et les interruptions.

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