« C’est maintenant qu’il faut inverser la destruction du droit et de l’humanité »

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Dans une tribune au « Monde », plus de 700 personnalités appellent à défendre le bateau humanitaire contre les menaces de Matteo Salvini.

Publié aujourd’hui à 17h52, mis à jour à 18h03 Temps de Lecture 4 min.

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« Nous appelons le gouvernement italien à changer de politique et à laisser le Sea Watch 3 arriver à bon port, puis à continuer sa mission en sûreté »
« Nous appelons le gouvernement italien à changer de politique et à laisser le Sea Watch 3 arriver à bon port, puis à continuer sa mission en sûreté »

Tribune. Voici 14 jours – quatorze jours ! – que le Sea-Watch 3, le dernier des bateaux qui, pour le compte d’ONG humanitaires, opéraient en Méditerranée afin de sauver les passagers d’embarcations qui fuient l’enfer de Libye et cherchent à échapper aux griffes de ses garde-côtes, tournait au large de Lampedusa avec 42 hommes, femmes et enfants à bord, à la recherche d’un port de débarquement.

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La capitaine Carola Rackete a lancé tous les appels de détresse. Elle a attendu le résultat de sa requête auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui s’est défaussée sur les gouvernements, qui se sont cachés les uns derrière les autres. La situation devenait intenable et son devoir était clair : elle vient de décider d’entrer dans les eaux italiennes et de rejoindre Lampedusa, où toute une population continue de faire preuve d’une constance admirable dans l’hospitalité.

Les autorités italiennes qui se mettent hors-la-loi

En jargon maritime cela s’appelle « forcer le blocus ». Mais qu’on ne s’y trompe pas : la loi internationale, les principes fondamentaux du droit humanitaire, et la tradition des gens de mer sont avec elle. Ce sont les autorités italiennes qui se mettent hors-la-loi. Cependant, le ministre Matteo Salvini, véritable détenteur du pouvoir aujourd’hui en Italie, fulmine et menace : ayant passé un décret qui interdit l’abord des côtes italiennes, traîné en justice les élus et les associations qui sauvaient les vies et recensaient les disparus, bloqué dans les ports les bateaux affrétés par les humanitaires (comme le fait aussi la France), il menace de repousser par la force le Sea-Watch 3 ou de le confisquer.

Il ameute l’opinion de son pays contre les « illégaux »… Il faut le faire reculer, en joignant nos forces à celles des militants et des militantes qui, derrière l’association « Mediterranea » et d’autres, avec les paroissiens de Lampedusa, avec l’ex-maire de Riace, Mimmo Lucano, et d’autres, résistent à la barbarie et à l’abus de pouvoir de leur gouvernement.

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Mais M. Salvini n’est pas seul et l’Italie fait partie d’un ensemble. Les autres pays de l’Union européenne et la Commission ont les moyens de le faire reculer au nom du droit des gens et des principes fondateurs de l’Union, ou de prendre des sanctions comme ils le font sur d’autres sujets. Ils ont les moyens de partager les charges (bien modestes) de l’accueil des réfugiés et de changer les règlements qui interdisent l’organisation des secours tout en alimentant les rumeurs absurdes d’invasion et de menace contre la sécurité de leurs citoyens.

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