Ces milliardaires qui guignent la Maison Blanche

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JAKE CHESSUM /TRUNKARCHIVE.COM

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Publié aujourd’hui à 02h58, mis à jour à 03h15

Ses équipes parlent de « Mike » et dénigrent « Trump » sans autre forme de civilité. Comme si Michael Bloomberg, huitième fortune américaine avec 54 milliards de dollars (48 milliards d’euros), était, à 77 ans, un citoyen comme les autres, accessible à tous. En réalité, l’ancien maire de New York mène une campagne « jupitérienne » : un torrent de publicité à sa gloire pour espérer remporter la primaire démocrate lors du Super Tuesday, début mars, quand 14 Etats, dont la Californie et le Texas, voteront. Mais très peu de « terrain », hormis de petites réunions thématiques. « Aucune autre information n’est disponible sur l’agenda de Mike cette semaine », répondait fin novembre, dans un mail non signé, son équipe de campagne.

Avec 5,5 % des intentions de vote, M. Bloomberg va faire la preuve, sauf rebondissement, que l’élection ne s’achète pas

Sa concurrente, Elizabeth Warren, la sénatrice progressiste du Massachusetts, a ouvert le feu dès l’annonce de sa candidature, fin novembre 2019. « Michael Bloomberg fait un pari pour l’élection de 2020 : qu’il n’a pas besoin de gens pour faire du porte-à-porte, qu’il n’a pas besoin d’aide pour faire campagne, mais des sacs et des sacs d’argent. Je ne pense pas que les élections devraient être à vendre », a déploré la candidate.

Le reproche n’est pas infondé, même si M. Bloomberg se plie depuis janvier au porte-à-porte. Il fait partie de ces hommes qui pensent que leur succès dans les affaires légitime leur bascule dans la politique. Sa fortune lui a permis de passer du statut de « milliardaire » à celui de « philanthrope » et lui a donné la liberté de défendre la protection du climat et la lutte contre les armes. L’étape ultime, logique, serait de devenir l’homme providentiel, susceptible de libérer l’Amérique du trumpisme en prenant place à la Maison Blanche.

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Michael Bloomberg, qui fut maire de New York de 2002 à 2013, a longtemps hésité à se présenter. Y aller, ou tirer les ficelles en coulisse à travers la philanthropie ? Le choix n’est pas évident. L’entrepreneur avait commencé par renoncer, dans une lettre du 5 mars 2019 : « Dois-je consacrer les deux prochaines années à parler des idées et de mes accomplissements, sachant que je pourrais ne jamais remporter la nomination démocrate ? Ou dois-je passer les deux prochaines années à redoubler d’efforts sur les actions que je conduis et finance déjà, et dont je sais qu’elles produisent dès à présent des résultats tangibles et positifs pour le pays ? » Puis il s’est ravisé, inquiet de l’offensive antimilliardaires d’Elizabeth Warren, susceptible, selon lui, de faire perdre les démocrates. Et surtout, il ne supporte pas que Donald Trump puisse rester à la Maison Blanche.

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