« Ce mouvement devait naître, nous n’avions pas le choix »

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Un collectif de huit jeunes militantes pour le climat, dont l’adolescente suédoise Greta Thunberg, estime dans une tribune au « Monde » nécessaire de manifester pour la défense du climat, car les dirigeants politiques et les adultes se refusent à prendre les moyens nécessaires pour empêcher la catastrophe.

Publié aujourd’hui à 15h22, mis à jour à 17h01 Temps de Lecture 7 min.

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« Nous avons fait confiance aux adultes pour prendre les bonnes décisions et assurer un avenir aux prochaines générations – nous ne connaissons évidemment pas toutes les réponses ». Photo: gréve pour le climat, à Paris,  le 15 mars.
« Nous avons fait confiance aux adultes pour prendre les bonnes décisions et assurer un avenir aux prochaines générations – nous ne connaissons évidemment pas toutes les réponses ». Photo: gréve pour le climat, à Paris,  le 15 mars. GONZALO FUENTES / REUTERS

Tribune. Tout a commencé devant le parlement de Suède, le 20 août dernier, un jour de classe comme un autre. Assise sur le trottoir, Greta brandissait une pancarte manuscrite et quelques tracts faits maison. C’était la première grève scolaire de l’histoire. Désormais, les vendredis ne seraient plus jamais des jours de classe comme les autres. Le reste d’entre nous, et beaucoup d’autres qui se sont joints à nous, ont commencé à faire grève en Austalie, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, en Nouvelle-Zélande et en Ouganda.

Le 15 mars, la grève pour le climat se déroulera dans le monde entier. Ce mouvement devait naître, nous n’avions pas le choix. Nous savions que nous faisons face à une crise climatique. Pas seulement parce que les forêts brûlent en Suède et aux Etats-Unis, qu’inondations et sécheresses se succèdent en Allemagne et en Australie, que les glaciers alpins se rétractent, que le permafrost fond, etc. Nous le savions parce que chaque article que nous lisions et chaque reportage que nous regardions nous hurlaient que quelque chose ne tournait décidément pas rond du tout.

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Cette première journée de refus d’aller en classe a été une initiative individuelle, mais aujourd’hui c’est tout un mouvement de grévistes pour le climat qui déferle sur la planète. Le 15 mars, les jeunes de plus d’une centaine de pays vont sécher les cours pour exiger des actes face à la plus grave menace à laquelle a jamais été confrontée l’humanité. Ces grèves se déroulent aujourd’hui – de Washington à Moscou, de Tromso à Invercargill, de Beyrouth à Jérusalem, de Shanghai à Bombay – parce que les dirigeants politiques ont failli à leurs obligations.

Des menaces sur notre existence

Depuis des années nous assistons à des négociations et à des accords pathétiques sur le changement climatique pendant qu’on laisse les exploitants de combustibles fossiles éventrer nos montagnes, forer nos sols et brûler notre avenir pour leur plus grand profit. Nous avons vu se poursuivre la fracturation hydraulique, les forages en pleine mer et l’exploitation des mines de charbon. Alors qu’ils connaissent la vérité sur le changement climatique, les responsables politiques ont délibérément remis notre avenir entre les mains de profiteurs dont la quête de profits immédiats menace notre existence même.

Ce mouvement devait voir le jour, nous n’avions pas le choix. L’année dernière, le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a indiqué de façon extrêmement claire les graves dangers que faisait courir à l’humanité un réchauffement supérieur à 1,5 °C. Pour éviter ce risque, les émissions doivent diminuer très rapidement – de façon que lorsque nous aurons atteint l’âge de vingt-cinq ou trente ans, nous vivions dans un monde transformé.

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