CATL, le champion chinois de la batterie dopé aux subventions

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Les autorités chinoises ont généreusement subventionné le secteur pour faire émerger des géants comme CATL ou BYD.

Par Simon Leplâtre Publié aujourd’hui à 16h15

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C’est un champion discret. Le chinois Contemporary Amperex Technology Ltd (CATL) oscille entre la première et la troisième place de la production mondiale de batteries au gré de l’avancement de ses nouvelles usines et de celles de ses rivaux : le coréen LG Chem, l’alliance Tesla-Panasonic et un autre chinois, le constructeur automobile BYD. Caché sous le capot des voitures, il est peu visible des consommateurs. Mais il grignote des parts de marché grâce à ses batteries moins chères que la concurrence et dont la qualité a déjà convaincu Volkswagen, PSA, Nissan, Daimler et BMW, ainsi que plusieurs groupes chinois.

Grâce aux 5,46 milliards de yuans (711 millions d’euros) récoltés lors d’une entrée en Bourse réussie en juin 2018, l’entreprise basée dans la province du Fujian (sud) devrait continuer à croître pour s’assurer les premières capacités de production mondiales en 2020.

CATL, qui pèse aujourd’hui 25 milliards d’euros en Bourse, est né d’un pari : celui de Zeng Yuqun, un ingénieur de 50 ans, alors président d’ATL, un fabricant de batteries pour des produits électroniques (smartphones, électroménager…), et aujourd’hui de CATL. En 2011, il décide de créer une filiale spécialisée dans l’automobile. Cette année-là, seuls 1 014 véhicules à énergies nouvelles sont vendus en Chine, d’après Bloomberg. Mais les projets du gouvernement pour développer l’industrie se précisent. Les subventions s’annoncent généreuses. Pari gagnant, en 2018, alors que les ventes d’automobiles baissaient pour la première fois depuis 1990 en Chine, pour atteindre 22,4 millions d’unités, celles de véhicules électriques progressaient de 85 % et dépassaient pour la première fois le million d’exemplaires.

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Dans le cadre du plan « Made in China 2025 », la Chine espère dominer le marché de la prochaine génération de véhicules. Entre 2009 et 2017, les autorités centrales et locales ont déversé 390 milliards de yuans dans l’industrie, a calculé le Center for Strategic and International Studies (CSIS), basé à Washington. Les aides à l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable s’élèvent en moyenne à 66 000 yuans, soit 8 500 euros.

Ces subventions ne s’appliquent qu’aux producteurs chinois. Si bien que, pour espérer bénéficier de futures aides, les groupes étrangers ont tous noué des partenariats avec des fournisseurs chinois de batteries pour leurs coentreprises chinoises. Mais l’industrie devra bientôt se passer des aides du gouvernement. Alors qu’on compte aujourd’hui plus d’une centaine de producteurs de batteries automobiles et bus électriques, la fin des subventions, prévue pour 2020, devrait porter un coup sévère au marché.

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