Castaner accuse les ONG d’être « complices » des passeurs

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Le ministre de l’intérieur a repris à son compte des propos portés à l’origine par l’extrême droite italienne et que n’est venue étayer aucune procédure.

Par Jérôme Gautheret et Julia Pascual Publié aujourd’hui à 05h31, mis à jour à 05h31

Temps de Lecture 11 min.

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Une opération de sauvetage de l’ONG allemande Sea-Eye en mer Méditerranée, le 3 avril.
Une opération de sauvetage de l’ONG allemande Sea-Eye en mer Méditerranée, le 3 avril. FABIEN HEINZ / SEA-EYE.ORG / REUTERS

Le G7 des ministres de l’intérieur se tenait à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), les 4 et 5 avril, et le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, a profité de la conférence de presse finale pour accuser les ONG qui ont mené des opérations de secours en Méditerranée centrale d’avoir pu être « complices des passeurs ». Il a ainsi rejoint les propos tenus sur le sujet, la veille, par Matteo Salvini, son homologue italien d’extrême droite. « En Mediterranée centrale, on a observé de façon tout à fait documentée une réelle collusion à certains moments entre les trafiquants de migrants et certaines ONG », a déclaré M. Castaner.

« C’est extrêmement surprenant de voir un ministre de premier plan reprendre des arguments de l’extrême droite italienne qui n’ont jamais fait l’objet d’aucune démonstration », réagit Sophie Beau, directrice générale de SOS Méditerranée, l’ONG qui a affrété avec Médecins sans frontières (MSF) le bateau Aquarius, intervenu entre 2016 et 2018 au large de la Libye. « Nous sommes consternés », a également rebondi Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty international France, regrettant des « accusations dangereuses ».

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Au ministère de l’intérieur, vendredi, on cherchait au contraire à relativiser : « Tout ça est banal, assure une source place Beauvau. Ces choses ont déjà été dites et redites depuis l’été 2017 quand, au plus fort de la crise et des arrivés en Italie, une noria d’ONG s’agglutinait au large de la Libye. » M. Castaner a notamment assuré que des navires d’ONG étaient « en contact téléphonique direct avec des passeurs qui facilitaient le départ des migrants ». La route de la Méditerranée centrale a été d’avril 2016 à août 2017 la principale voie d’entrée dans l’Union européenne (UE). Au total, autour de 480 000 personnes l’ont empruntée depuis 2015.

Signer un « code de conduite »

Les ONG sont arrivées dans le canal de Sicile à l’été 2015, après plusieurs drames meurtriers causés par la fin de l’opération « Mare Nostrum », mise sur pied par la marine italienne à la suite d’un naufrage au large de l’île de Lampedusa, au cours duquel plus de 360 personnes se sont noyées.

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