Candidats aux élections: ceux qui n’en (re)seront (probablement) pas

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Qui obtiendra un «ticket» pour les prochaines élections ? Si thèses et hypothèses vont bon train à ce sujet, le sort de certains élus actuels semble être incertain. Ci-dessous, une liste de ceux qui pourraient nous faire leurs adieux. À prendre au conditionnel bien entendu.

L’alliance gouvernementale aura forcément à se débarrasser d’un certain nombre d’éléments – perturbateurs ? – qui siègent au Parlement. Il se pourrait en effet qu’ils prennent le chemin du karo kann.

Dans la circonscription n°1 (Grande-Rivière-Nord-Ouest– Port-Louis-Ouest), le transfuge PMSD devenu MSM, Alain Wong, est considéré comme un write-off non seulement pour avoir été absent du terrain mais aussi parce qu’il faut faire de la place à Kee Chong Li Kwong Wing, l’actuel Chairman de la State Bank. Kee Chong, un ancien du MMM, serait vraisemblablement aligné au n°20 (Beau-Bassin– Petite-Rivière).

Au niveau de la circonscription n°2 (Port-Louis-Sud–Port-Louis-Central), la députée Roubina Jadoo-Jaunbocus est elle aussi assise sur des charbons ardents. Prise dans l’engrenage de la commission d’enquête sur la drogue, le MSM s’en débarrasserait afin de limiter les dégâts d’une campagne de dénigrement qui dépasserait le cadre de la circonscription pour s’étendre au reste du pays.

Kala prizon

De par ses fréquentes visites à la prison pour rencontrer des gens condamnés pour trafic de drogue, la députée a été affublée du doux sobriquet de kala prizon. Elle conteste la partie du rapport qui lui est consacrée et il n’est pas impossible qu’elle soit blanchie avant le Nomination Day.

Les Mauriciens ne connaissaient pas l’existence du député Vikash Oree jusqu’au moment où, lors d’un débat houleux retransmis à la télévision, ils aperçurent un homme en plein sommeil alors que le Parlement s’enflammait. «Qui est-ce ?» se sont demandé les Mauriciens. Les plus curieux ont fini par savoir qu’il s’agissait du député MSM Vikash Oree, du no 4 (Port-Louis-Nord–Montagne-Longue). Cet épisode léthargique aurait causé un tel dommage au député qu’on le prendrait pour un joke lors d’une campagne électorale. Pour éviter de concéder un siège dès le départ, le MSM pourrait l’envoyer au pays des songes.

Au n°5 (Pamplemousses-Triolet), il y a Sanjeev Teeluckdharry, qui est lui aussi une vedette de la commission d’enquête sur la drogue. Il avait en outre protesté contre le fait qu’on ne le déléguait comme parlementaire que dans des pays africains et que ces voyages lui rapportaient peu en per diem. Il a depuis la commission d’enquête tout simplement abandonné le terrain. So nat dan koudvan, comme dirait l’autre.

Élément contestataire

Au n°6 (Grand-Baie– Poudre-d’Or), le député Sudesh Rughoobur, déjà multimillionnaire en sa qualité d’homme d’affaires, reste fort vulnérable non pas par manque d’engagement sur le terrain mais en raison de son caractère de contestataire. Les leaders politiques n’aiment pas de tels éléments et profitent des élections générales pour s’en débarrasser. En général.

Au n°7 (Piton–Rivière-du-Rempart), Ravi Rutnah, un ancien MMM devenu «chihuahuaiste», a sans doute impressionné et aussi indigné la galerie par ses sorties clownesques. Et il serait une diversion dangereuse pour ses deux autres colistiers si jamais il est aligné comme candidat. L’alliance MSMML trouverait un autre élément au même profil sociologique pour le remplacer. Un sobre de caractère, de préférence.

Bal polychrome

Pour ce qui est du n°9 (Flacq– Bon-Accueil), Raj Dayal serait lui aussi un write-off. Il est perçu comme un accident de parcours qui s’est produit lors des débordements de 2014 et, à la première occasion offerte, les Jugnauth l’ont éjecté de l’hélicoptère en plein vol. D’autres éléments du gouvernement ont été impliqués dans des affaires plus graves mais lui en a vu de toutes les (bal) couleurs. On s’est empressé de se débarrasser de Raj Dayal car il serait un rival direct de Pravind Jugnauth.

Il est aussi possible, toujours au n°9, que le député Raj Rampertab n’obtienne pas d’investiture. Comme les autres, il est aussi un «accident» de 2014. Cet «immigrant», qui a longtemps vécu en Angleterre, ne fait pas réellement partie de l’agenda de Lakwizinn. Son remplaçant aurait été déjà choisi. En cas de fin de carrière politique, Raj Rampertab regagnerait tranquillement Londres, explique-t-on.

Fiston roi de la (dé)route

Au n°10 (Montagne-Blanche–GRSE), le ministre Sudhir Sesungkur représente un cas classique de laké ferblan. Ses propres affaires et les frasques de son fils, expert en accidents de la circulation, constitueront le plat de résistance de l’opposition. Pour ne pas compromettre ses chances dans cette circonscription, surtout que Navin Ramgoolam pourrait s’y porter candidat, le MSM pourrait le laisser sur le banc de touche.

Restons au n°10. Kalyan Tarolah, ex-guruji (enseignant d’hindi) a lui aussi récolté tellement d’«épisodes» durant son mandat que le MSM ne prendrait pas le risque de l’aligner à nouveau. Sinon, il risque de fournir des munitions aux orateurs dans les 20 circonscriptions du pays. Le guruji recyclé, qui a effectué le pèlerinage à La Mecque, est rentré au pays en homme nouveau, mais son ancienne langue resterait tout un symbole politique.

Sandhya Boygah reste pour sa part vulnérable au n°11 (Vieux-Grand-Port–RoseBelle) en raison de ses affaires, du barachois de son mari, des incidents rapportés dans des hôtels et, en dernier, des «gâteries publiques» de Jean-François Chaumière. Mais excellente fighter, elle ne devrait pas se laisser faire avant le Nomination Day. Mais le choix du parti se serait déjà porté sur un journaliste radio pour la remplacer.

À la trappe les rebelles

Au n°13 (Rivière-des-Anguilles– Souillac), Bashir Jahangeer pourrait rester sur le carreau car il a fait de nombreuses sorties contre des éléments du gouvernement dont il fait partie, se comportant comme un député de l’opposition. Les leaders politiques cherchent normalement la première occasion qu’ils ont pour ouvrir la trappe sous de tels rebelles.

Direction le n°15 (La Caverne– Phoenix), où le député Toolsyraj Benydin est lui aussi perçu comme un «boulet». Il avait profité des événements de 2014 pour se faire élire dans cette circonscription mais en temps normal, il se marginaliserait facilement dans une bataille électorale.

Last but not least, Etienne Sinatambou devrait, lui, faire ses adieux au n°6 (Vacoas– Floréal) pour se retrouver au n°14 (Savanne–Rivière-Noire). Sinatambou, qui est fort bien loti financièrement, est bien vu par Lakwizinn en raison de ses ressources pécuniaires. Aussi, il bénéficie du double soutien de deux organisations confessionnelles différentes. Mais les électeurs, eux, oublieront-ils les queues de langouste ou l’épisode biskwi-delo ou l’addition sera-telle salée pour lui ?


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