Budget 2019-2020: «La campagne ‘Moris Nou Zoli Pei’ n’a pas rendu Maurice plus propre»

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À Maurice, on constate que de nombreuses personnes disposent de leurs déchets dans leur environnement immédiat.

 

À Maurice, on constate que de nombreuses personnes disposent de leurs déchets dans leur environnement immédiat.

 

Pour plus de résilience écologique et afin de combattre le changement climatique, une méga campagne de nettoyage est prévue. Vincent Florens, écologue, pense cependant que les mesures sont décevantes. «C’est bien de mettre l’accent sur le nettoyage, mais la campagne Moris Nou Zoli Pei n’a pas rendu Maurice plus propre. Dans ce Budget, rien ne décourage à jeter, alors que Maurice est une poubelle à ciel ouvert», souligne-t-il.

Les plages et les lagunes publiques seront sous la responsabilité de la Beach Authority. Celle-ci s’engagera dans une collaboration public- privé pour utiliser les ressources des groupes hôteliers afin d’embellir et d’améliorer la propreté des plages publiques telles que Flic-en-Flac, Grand-Baie et Belle-Mare, entre autres. Des modifications seront également apportées à la loi afin que les «beach officers» puissent donner des contraventions à ceux qui polluent les lieux publics. Aux dires de l’écologue, cela ne reflète pas de grand changement. Quid des déchets déversés dans les rivières et la pollution plastique qui détruisent la biodiversité, se demande-t-il.

Vincent Florens estime d’ailleurs qu’«il y a un laxisme énorme à Maurice. Il faudrait augmenter les effectifs pour renforcer ces lois». D’ajouter que «les gens qui ont l’habitude de jeter des déchets ne vont changer leur mentalité que par les campagnes de sensibilisation».

Le nettoyage des sites touristiques, y compris les différents îlots, sera sous la responsabilité de l’Office du tourisme, appuyé par Mauri- Facilities Ltd et le National Parks and Conservation Service, notamment. «Dans ce sens, il faut la conservation des espèces, pas la collecte des déchets par le National Parks and Conservation Service», explique l’écologue.

D’ailleurs, dit-il, la restauration des coraux est bien, mais le Coral Farm sera ensuite couvert de plastique, donc il faudrait résoudre le problème en amont. Et ce, pas qu’en augmentant le coût de l’exportation de bouteilles en polytéréphtalate d’éthylène (PET) usagées de Rs 5 à Rs 15 par kilogramme. Selon Vincent Florens, il faudrait d’autres moyens pour décourager leur usage.

De son côté, Keshwar Beeharry, Chief Executive Officer de l’organisation Environmental Protection and Conservation, pense que le mega cleaning campaign est une bonne initiative «longtemps attendue». Aucun ministre de l’Environnement n’a jamais eu un «si grand projet pour gérer le nettoyage», déclare-t-il. Néanmoins, le CEO reconnaît que les paroles ne suffisent pas. «On attend de voir les résultats.»

Par ailleurs, la gestion des rivières et des canaux par les autorités locales n’est pas chose nouvelle. Au contraire, ajoute-t-il, ces dernières n’ont rien fait jusqu’à présent. Selon lui, il faut mettre l’accent sur cette initiative.

D’autre part, 40 sites à hauts risques d’inondation ont été identifiés et Rs 650 millions ont été déboursées pour les travaux de drainage dans ces zones. Environ 50 % ont été achevés à Cottage, ceux à Fond du Sac sont déjà entamés et à Tranquebar, nommément à Canal Kitchry et à Bangladesh, ils devraient s’achever début 2020.

Keshwar Beeharry souligne que c’est bien que des drains soient construits mais qu’il faudrait que des études préliminaires soient effectuées pour assurer des constructions adéquates. «Le souci vient de la Land Drainage Authority et c’est inadmissible d’investir dans des travaux mal faits comme à Gokoola. Il faudrait plus d’expertise pour la construc- Rs 50 millions tion des drains», martèle-t-il.


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Lexpress

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