Bouteflika vante « les vertus de la stabilité »

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De nouvelles manifestations contre la cinquième candidature du président sont prévues mardi et vendredi.

Par Amir Akef et Zahra Chenaoui Publié aujourd’hui à 10h51, mis à jour à 10h51

Temps de Lecture 5 min.

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Manifestation contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle, à Alger, le 24 février.
Manifestation contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle, à Alger, le 24 février. Guidoum Fateh / AP

Comme vendredi, ils ont bravé l’interdiction de manifester pour dire, dans les rues d’Alger, leur refus d’un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Malgré un dispositif de sécurité très musclé, des centaines d’Algériens se sont de nouveau rassemblés, dimanche 24 février, dans le centre de la capitale, contre une réélection du président sortant.

Cette fois, le rassemblement avait lieu à l’appel du mouvement Mouwatana (« citoyenneté »), un collectif qui prône depuis des mois le boycott de l’élection présidentielle prévue le 18 avril. Face au petit groupe de protestataires – initialement une cinquantaine –, les forces de l’ordre ont rapidement encerclé la place et emmené plusieurs manifestants dans les fourgons, avant de faire usage de gaz lacrymogène. En vain.

Ce qui était d’abord un attroupement devant la police s’est vite transformé en cortège remontant la rue Didouche-Mourad, l’artère principale du centre-ville, aux cris de : « Le peuple ne veut ni Bouteflika ni Saïd [le frère du président] ». Environ 1 500 personnes ont repris des slogans favorables au changement : « Algérie libre et démocratique », « Pas de cinquième mandat pour Bouteflika ».

« Une république, pas un royaume »

Safia, la quarantaine, a pris sur sa pause déjeuner pour participer : « J’ai manifesté vendredi, j’étais au rassemblement pour Rachid Nekkaz [l’un des candidats à la présidentielle] samedi, je voulais venir aujourd’hui parce qu’on en a marre ! » Drapeaux à la main, un groupe de femmes scandent : « C’est une république, pas un royaume », tandis que les passants s’arrêtent et font grossir la foule. Des renforts de police arriveront pour libérer la rue à coups de gaz lacrymogène.

Sabrina Rahmani, médecin, était déjà présente vendredi. « Cette marche pacifique, c’était vraiment grandiose. Aujourd’hui, il y a plus de tension. Il faut que le pouvoir prenne ses responsabilités, dit-elle. Il y a eu des manifestations dans tout le pays quand même ! » L’avocat Mustapha Bouchachi, en discussion avec d’autres militants des droits de l’homme, prévient lui aussi : « Vendredi [1er mars], il faut que les gens viennent en famille. Il faut qu’ils [les autorités] reculent. »

Vendredi 22 février, des dizaines de milliers d’Algériens sont descendus dans les rues des grandes villes du pays pour dénoncer la perspective d’un cinquième mandat du président Bouteflika, âgé de 81 ans et souffrant de séquelles d’un AVC. Mais si, pour les opposants, ces manifestations changent totalement la donne politique, le pouvoir est loin d’avoir perçu le même message.

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