Bouloc: Incident au procès sur le meurtre de Patricia Bouchon

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Après un incident de séance à la cour d’assises de la Haute-Garonne, le mari de la joggeuse tuée en 2011 à Bouloc, a raconté comment il s’est réveillé ce matin-là, d’abord inquiet, puis comment sa vie a basculé dans l’horreur

«Si c’est cela, je me retire !» Hier, au deuxième jour du procès de Laurent Dejean, 39 ans, accusé du meurtre, le 14 février 2011, de Patricia Bouchon, une mère de famille qui faisait son jogging matinal à Bouloc (nos éditions précédentes), Christian Bouchon, le mari de la victime, a fait sortir de ses gonds l’avocat général.

Invité à la barre, il a exprimé une «requête» au président Roussel : «La partie civile est très blessée, limite outragée. Nous avons deux conseils, la défense aussi mais nous avons le sentiment que David Sénat…» «Ne m’appelez pas par mon nom, dites M. l’avocat général», l’interrompt le représentant de l’accusation. «Je n’ai pas à m’expliquer, ni à être pris à partie ! Si c’est cela, je me retire». «Vous êtes très énervé M. l’avocat général», constate Christian Bouchon.

Le président Roussel fait alors œuvre de pédagogie et rassure les parties civiles pour leur assurer que le procès, qui doit encore durer deux semaines, sera une quête impartiale de vérité.

«Je vois mon père qui s’effondre»

Christian Bouchon, «sous antidépresseurs depuis huit ans», s’efforce ensuite de rassembler ses souvenirs sur le matin de la disparition de son épouse. «Ma femme est une femme qui se lève très tôt le matin. J’ai entendu le réveil mais je n’ai pas regardé. Il devait être 4 heures, 4 h 15. Elle court ses 35 minutes, elle est très carrée là-dessus.»

Il poursuit : «Sur le coup de 6 heures je me lève et je ne la trouve pas. Je ne me suis pas super-affolé mais quand même… Au bout d’un quart d’heure, je commence à être inquiet. Je prends ma voiture et je vais vers le centre-ville». Au taxi qui l’attendait pour aller à l’aéroport mais aussi au pompiste, il demande s’ils n’ont pas vu Patricia. Rien.

Une ambulance passe. «Je me dis qu’elle a eu un accident.» Il appelle le Samu. Rien. «J’avais peur qu’elle soit dans un fossé. J’ai appelé la gendarmerie».

Les recherches s’amorcent. «Le nombre de gendarmes s’amplifiait. J’étais monstrueusement inquiet. Plus j’en voyais plus j’avais peur car on ne la trouvait pas.»

Le père de famille est conduit à la gendarmerie de Fronton où il est entendu. Sa fille, Carlyne, l’y rejoint très vite. Le soir, ils rentrent chez eux. «Vers minuit, on a tourné avec ma fille en ville pour faire les fossés».

Le lendemain, la gendarmerie de Fronton est «un camp militaire». «Je me dis qu’on cherche un corps». Le soir venu, Christian Bouchon est face à l’impensable. «Un gendarme m’a appelé pour me dire qu’on avait trouvé quelque chose. C’est là que j’ai vu le chouchou…». À l’audience, Christian Bouchon craque puis se reprend. «Là, c’est une grosse catastrophe». Puis il décrit l’attente jusqu’à «ce soir, tard, où la gendarmerie m’appelle. On se retrouve en pleine campagne. On m’a amené son alliance et sa basket. Après, j’ai un trou noir».

Toujours le portrait-robot

Le mari est un temps suspecté comme toujours dans ce type d’enquête. «Un jour ils ont dit qu’ils avaient fermé ma porte. Il fallait trouver le meurtrier de ma femme».

Il suit l’enquête de loin mais reste une «incompréhension». «Ce fameux portrait-robot ! Pourquoi on ne le diffuse pas ? (N.D.L.R., il sera diffusé deux ans et demi plus tard.

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