Boris Johnson prépare l’UE et  le Royaume-Uni à un « no deal »

0
163

[ad_1]

Le premier ministre britannique rencontre Merkel et Macron avant le G7.

Par Publié aujourd’hui à 10h42

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, le 27 juillet 2019.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, le 27 juillet 2019. Rui Vieira / AP

A quel jeu joue Boris Johnson avec les Européens ? Le premier ministre britannique, en poste depuis à peine un mois, souhaite-t-il sérieusement renégocier un accord de divorce avec Bruxelles, celui conclu entre les Vingt-Sept et Londres ayant été rejeté trois fois par les députés britanniques ? Ou, plus perturbant, est-il effectivement prêt à aller au « no deal », le 31 octobre, pour, enfin, réaliser ce Brexit pour lequel les Britanniques ont voté il y a plus de trois ans maintenant ?

Impossible de trancher à ce stade même si, au Royaume-Uni comme à Bruxelles, de plus en plus d’experts penchent désormais pour la deuxième option. La lettre de Boris Johnson à Donald Tusk, le président du Conseil européen, lundi 19 août, leur a donné des arguments supplémentaires. Pour la première fois depuis sa prise de poste, le dirigeant britannique a couché noir sur blanc une position de négociation, considérée comme inacceptable, voire fantaisiste par les Vingt-Sept.

Elément controversé du traité de retrait, le « backstop », cette assurance destinée à prévenir le retour d’une frontière physique en Irlande, est « antidémocratique », assure le premier ministre britannique. Il risque de coincer le Royaume-Uni, « possiblement indéfiniment », dans une union douanière avec l’UE. Il pourrait aussi, toujours à en croire M. Johnson, « affaiblir » les accords de paix nord-irlandais. En conclusion, il réitère sa demande que le « backstop » soit abandonné, pour de vagues « solutions alternatives » censées éviter la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande après le Brexit.

Lire aussi Brexit : le chaos et des pénuries prévisibles au Royaume-Uni en cas de « no deal »

« Peu à gagner d’une poignée de main »

Donald Tusk a répondu mardi de manière cinglante : « Ceux qui sont contre le “backstop” et ne proposent pas de solutions alternatives soutiennent en réalité le retour d’une frontière en Irlande. Même s’ils ne veulent pas l’admettre. » Downing Street ne peut ignorer la position des Européens sur l’accord de retrait et le « backstop » : ils répètent en effet depuis des mois qu’il est le résultat de deux longues années de négociation avec Londres et qu’il est indispensable. Angela Merkel, que Boris Johnson devait rencontrer à Berlin mercredi 21 août au soir, devrait rester sur cette ligne. Tout comme Emmanuel Macron, que le Britannique voit le lendemain.

M. Johnson parie-t-il sur un changement de pied radical des Vingt-Sept, supposément terrorisés par la perspective d’un « no deal » fin octobre ? « Certains, chez les conservateurs, semblent croire à un accord de la dernière heure avec Bruxelles, si Londres maintient une position très dure sur le “no deal”. Soucieux de conserver de bonnes relations avec le Royaume-Uni, [ils pensent que] les Européens céderaient les premiers », souligne Hussein Kassim, professeur de sciences politiques à l’université d’East Anglia.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: